Quand les vitraux racontent l’histoire
Construite en 1504, la chapelle Sainte-Anne conserve de magnifiques vitraux de l’école troyenne. La conférence, organisée sur le site, samedi 20 mai, avait pour but de découvrir les costumes de cette époque.
Elisabeth Liébaut a expliqué la façon de lire ces vitraux. Ancêtres de la bandes dessinées, ils se lisent de la même manière : de gauche à droite et de haut en bas. Ils sont également accompagnés de légendes explicatives grâce aux banderoles (phylactères) qui y sont associées. Les magnifiques vitraux de la chapelle du cimetière ont d’abord été étudiés en tant que documents hagiographiques par Jules Fériel en 1837 puis par Emile Humblot en 1907 qui ont identifié chaque panneau dans la mesure où il illustre la vie des saints. En 2016, Laurence de Finance a procédé de même avant d’aborder l’histoire des styles et des techniques du vitrail. Dans la lignée de ses travaux à l’Historial des Princes, de deux articles dans les Cahiers Haut-Marnais en 2022 et d’une conférence à l’Auditoire en novembre, Elisabeth Liébaut a eu l’idée de considérer cette source iconographique comme un témoin de l’histoire du costume.
Elle a prouvé que Joinville possède le rare privilège de pouvoir proposer au public un ensemble documentaire qui permet d’étudier avec profit le costume de l’élite comme celui des classes populaires en 1504.
Elle a présenté les personnages masculins et leurs tenues. Peu de femmes sont représentées sur ces verrières. Il y a malgré tout un échantillon très significatif des différents costumes.
Les vitraux de la chapelle offrent un panorama assez complet du costume, aussi bien masculin que féminin et ecclésiastique, dans toute sa diversité sous le règne de Louis XII et d’Anne de Bretagne.