En visite au Parc national de forêts, Elisabeth Borne alerte sur « l’érosion de la biodiversité »
La Première ministre est venue vendredi dans le Châtillonnais en Côte-d’Or pour annoncer la présentation, durant l’été, de sa Stratégie nationale biodiversité.
Il y a trois ans, alors qu’Elisabeth Borne n’était encore que ministre de la Transition écologique, le programme de sa venue dans le parc national de Forêts avait concerné et le côté Haute-Marne et le côté Côte-d’Or. Vendredi 26 mai, toute la séquence du déplacement de la Première ministre et de quatre membres de son gouvernement s’est exclusivement déroulée dans le Châtillonnais.
Il n’en reste pas moins que la préfète de la Haute-Marne, Anne Cornet, les directeurs haut-marnais des Offices de la biodiversité et des Forêts, ou encore le vice-président du parc national de Forêts, Jean-Claude Volot, étaient présents en forêt domaniale de Châtillon-sur-Seine pour accueillir toutes ces personnalités.
Aux côtés de représentants de la société civile comme Allain Bougrain-Dubourg, le célèbre président de la Ligue de protection des oiseaux, François Letourneux, président de la Fête de la nature, ou Bernard Chavassus-au-Louis, ancien directeur puis président du Muséum d’histoire naturelle, la cheffe de gouvernement est venue tour à tour découvrir les abords de la Porte de Cœur de Châtillon, le lac Parisot de Recey-sur-Ource, où des élèves de CM1-CM2 participaient à des ateliers sur une aire éducative, le marais des Brosses.
« Changement climatique »
A son arrivée en forêt, Elisabeth Borne a été accueillie par Philippe Puydarrieux, directeur du parc national, qui lui a présenté « un territoire d’exception, de projets, d’expérimentation et de mobilisation citoyenne ». « Nous avons un vrai enjeu sur le changement climatique et la forêt », a souligné le directeur, précisant qu’entre 30 à 50 % des hêtres dépérissaient. « C’est énorme et cela affecte la filière bois », a insisté Philippe Puydarrieux, tandis que son président, Nicolas Schmit, alertait la Première ministre sur la faiblesse de ses moyens : « Nous avons une petite équipe, 30 équivalents temps plein qui sont très sollicités. Alors on compte sur vous ! »
« Très préoccupante »
Ce Parc, « j’ai eu l’honneur de le créer en tant que ministre de la Transition écologique », rappellera plus tard Elisabeth Borne en délivrant à la presse son message. « Il y a une érosion très préoccupante de la biodiversité : un million d’espèces sont menacées », a indiqué la Première ministre, entourée de Marc Fesneau (Agriculture), Christophe Béchu (Transition écologique), Sarah El Haïry (Jeunesse) et Bérangère Couillard (Biodiversité).
Commissaire européen
« Cette action doit se faire à l’échelle européenne », a ajouté Elisabeth Borne en saluant la présence d’un commissaire européen, Virginijus Sinkevicius. « En France, nous présenterons notre Stratégie nationale biodiversité à l’été », a indiqué la Première ministre avant de rappeler les trois principaux axes de ce plan : « réduire la pression sur la biodiversité, restaurer cette biodiversité, et mobiliser tout le monde autour des objectifs ». Un déjeuner avec les élus a ponctué cette journée à Châtillon, où des manifestants tenus à l’écart s’étaient rassemblés pour protester contre la réforme des retraites.
L. F.