Le cosmos à hauteur d’enfant

Le cosmos, c’est son rayon. Josquin Errard, astrophysicien spécialisé en cosmologie, était vendredi 26 mai, l’invité de la Société astronomique de Haute-Marne (qui intervient souvent auprès des scolaires). Avant sa conférence grand public, le chercheur du CNRS a rencontré près de 200 enfants toute la journée.

« La recherche, 99 fois sur 100, on ne trouve rien. Et puis il y a ce 1 % qui apporte des réponses et qui fait avancer la science. » Astrophysicien spécialisé en cosmologie, Josquin Errard était à Saint-Dizier, ce vendredi 26 mai, où il a pu échanger sur son métier avec près de 200 enfants des écoles du secteur. De la naissance de sa passion avec le télescope de son papa, à son bac + 12, en passant par son parcours scolaire, où il n’était « pas très bon en maths », et ses stages à l’université de Berkeley, en Californie, le chercheur du CNRS a d’abord détaillé son parcours.

« Plus on observe loin, plus on observe le passé. Lorsque vous regardez le soleil, vous le voyez comme il était il y a huit minutes. »

Puis, il a expliqué son métier. « Je travaille au laboratoire “Astroparticule et cosmologie”, où l’on observe toutes les particules, au-delà de la lumière : rayon gamma, ondes gravitationnelles, rayons cosmiques… Mon objet d’études, c’est l’univers dans son ensemble. Plus on observe loin, plus on observe le passé. Lorsque vous regardez le soleil, vous le voyez comme il était il y a huit minutes. La galaxie d’Andromède, la plus proche de la nôtre, est à 2,5 millions d’années-lumière, donc on la voit comme elle était il y a 2,5 millions d’années. Tout cela pour comprendre les origines de l’univers. »

Terre plate et univers parallèles

Et autant dire que le cosmos a suscité des dizaines de questions chez les enfants. Sur la création de la Lune, les étoiles filantes, l’infinitude du cosmos, les astéroïdes, la taille de l’univers, la chaleur du soleil, les trous noirs ou le big bang. Mais aussi sur des théories plus ou moins fantaisistes, sur la Terre plate, la vie extraterrestre ou les trous blancs, qui recracheraient toute la matière aspirée par les trous noirs. Ou sur les univers parallèles : « Est-ce qu’on peut se voir nous-mêmes dans un autre univers ? » « Est-ce que dans l’univers, il y a quelqu’un à l’inverse de nous ? » Autant de questions qui relèvent évidemment de la science-fiction.

En science, comme dans le cosmos, il n’y a pas de certitude

Du moins jusqu’à preuve du contraire. Car Josquin Errard a bien souligné que dans le domaine de la science, les certitudes peuvent voler en éclat en fonction des nouvelles observations. « On essaie de trouver des nouvelles choses tous les jours », a-t-il conclu. « L’univers est encore plein de questions, donc on a besoin de vous pour y répondre ! » Après tout, on ne sait jamais, un futur prix Nobel se cachait peut-être dans l’assemblée…

P.-J. P.

pj.prieur@jhm.fr