Sénatoriales : Virginie Gerevic, maire d’Eurville-Bienville annonce sa candidature

Politique. Passionnée par la chose publique depuis toujours, Virginie Gerevic, maire d’Eurville-Bienville depuis 2020, vice-présidente de l’Agglo de Saint-Dizier, se lance dans la bataille des sénatoriales. Elle ne se présente « contre personne » mais pour la Haute-Marne et sa ruralité. Rencontre.

« Je baigne dans ce milieu-là depuis toute petite », sourit Virginie Gerevic. Elle fait référence aux membres de sa famille, son père et son oncle notamment, qui ont longtemps été engagés dans la vie publique. Elle aussi est passionnée par la vie locale et l’engagement électif.

Après quelques années passées en région parisienne pour raisons professionnelles, elle est revenue, en famille, en Haute-Marne. A Eurville-Bienville « fief » familial et est devenue première adjointe de son père en 2014. En 2020, elle lui succède à la tête de la mairie.

Maire, elle devient vice-présidente de l’Agglomération de Saint-Dizier, Der et Blaise. « Je suis en charge de la solidarité, de la petite enfance et de la santé », rappelle Virginie Gerevic qui siège aussi au Smictom Nord, au syndicat de l’énergie et des déchets et à l’association des maires de Haute-Marne. Aujourd’hui, elle veut « aller plus loin » et annonce ce jeudi 25 mai sa candidature aux élections sénatoriales du 24 septembre.

«Je me sens prête» pour les Sénatoriales

La maire d’Eurville-Bienville n’y va pas par quatre chemins. « Je veux représenter notre territoire au niveau national », explique-t-elle pour motiver une candidature à laquelle elle pense depuis quelques mois. « Je souhaite mettre mon expérience au profit de notre territoire (…) Je me sens prête », poursuit Virginie Gerevic qui se décrit comme une élue « de terrain et de dossiers. »

Elle souhaite porter au Sénat la voix des élus de Haute-Marne et défendre les intérêts « des territoires ruraux » en estimant, comme beaucoup aujourd’hui, que toutes les politiques publiques ne doivent pas s’appliquer de manière uniforme partout sur le territoire. C’est la fameuse différenciation réclamée notamment en zones rurales. Virginie Gerevic estime que l’Etat doit prendre soins des élus locaux, « piliers de la France et de la démocratie », selon elle. Aujourd’hui, Virginie Gerevic se lance car, tout simplement, elle en a « très envie ». Quand elle en parle autour d’elle, elle se sent confortée dans son choix. Elle prévient. « Je ne me présente contre personne », dit-elle au lendemain d’une communication faite -mercredi soir- devant l’ensemble de son conseil municipal.

Pour le suppléant, il faudra attendre

Elle le sait. En cas de victoire, elle devra lâcher la mairie d’Eurville-Bienville (ainsi que ses autres mandats) mais elle souhaite pouvoir rester conseillère municipale. Virginie Gerevic, marié et mère de trois enfants, ne dévoile pas encore le nom de son suppléant : ce sera « logiquement » un élu du centre ou sud de la Haute-Marne.

Politiquement, la maire d’Eurville-Bienville n’a jamais été encartée mais rejoindra sans hésitation « la majorité autour de Gérard Larcher (LR)» si elle est élue en septembre. Cette année, les femmes se lancent. Après Anne-Marie Nédélec, Virginie Gerevic est la deuxième à annoncer sa candidature.

Céline Clément