Accouchement : redonner le pouvoir aux femmes
Le documentaire « Faut pas pousser » sera diffusé, sous forme de ciné-débat, ce samedi 27 mai au cinéma à l’Affiche. L’occasion, pour tous et toutes, de découvrir de vraies informations sur l’accouchement et de dépoussiérer quelques idées reçues.
Audrey Bonvarlet, spécialiste en lactation et gérant de l’entreprise « Mère ô monde », est ravie car elle a pu programmer une séance du documentaire « Faut pas pousser » ce samedi 27 mai à 14 h au cinéma A l’Affiche. Pour elle, ce film est là pour apporter les vraies informations sur l’accouchement et dépoussiérer quelques idées reçues. Elle le recommande à toute personne majeure. « Il peut s’agir de femmes enceintes qui se posent des questions et veulent se préparer à la suite, de femmes déjà mères qui souhaitent mieux comprendre ce qu’elles ont vécu… Mais les hommes et les femmes qui ne sont pas mères sont également les bienvenus. »
Pour que le film ne soit pas simplement là pour être visionné, la professionnelle a prévu un débat au bout d’environ une heure. « Le documentaire est divisé en plusieurs parties. La première est composée de nombreux chiffres et soulève de nombreuses questions. C’est à ce moment-là qu’on fera une pause et qu’on discutera. » Pour ce faire, Audrey Bonvarlet sera accompagnée de Dominique Martin, sage-femme libérale à Chaumont. Elle espère que les questions venant de la salle seront nombreuses et aussi que les spectateurs pourront discuter entre eux. Le débat est vraiment envisagé comme un échange. A la fin du film, un nouveau temps de ce genre sera proposé.
Questions sur l’accouchement en France
Quant au documentaire en lui-même, il est signé Nina Narre. En étant enceinte, elle s’est penchée sur la question de la prise en charge de l’accouchement en France. La péridurale est-elle obligatoire ? Les femmes mourraient-elles vraiment en couches avant de se rendre à l’hôpital pour donner la vie ? Peut-on accoucher seule à la maison, à la façon d’un ragondin ?
Dans quelles mesures les sage-femmes, victimes d’un manque de moyens et de personnels, sont-elles obligées de cadencer les naissances à l’hôpital ? En se posant ces questions et en y apportant des éléments de réponses, la réalisatrice souhaite donner du savoir aux femmes mais aussi à tous les adultes. « En distillant ce savoir, on redonne du pouvoir aux femmes » et on les laisse décider d’une partie de leur vie et de leur accouchement.
Pour arriver à boucler ce film, Nina Narre a fait appel à un campagne de financement participatif. C’est grâce aux dons d’inconnus qu’elle a pu le réaliser. Elle s’est appuyée sur de nombreux témoignages de professionnels de santé concernés, en effectuant une véritable enquête. Il s’agit principalement de gynécologues et de sage-femmes. Et elle a filmé dans plusieurs hôpitaux en France à partir des années 2010. Hasard du calendrier, le ciné-débat est projeté à Chaumont juste avant les journées des doulas et juste après la semaine mondiale de l’accouchement respecté.
Laura Spaeter