SOS Femmes accueil s’implante à Chaumont
Trois ans après Saint-Dizier, une convention a été signée mercredi à l’hôpital de Chaumont pour améliorer l’accueil, l’orientation et la prise en charge des victimes de violences intra-familiales.
En 2022, 45 % des défèrements devant le parquet de Chaumont concernaient les violences conjugales. Une « tendance importante pour notre département », souligne la préfète, Anne Cornet, qui justifie une volonté commune d’améliorer l’accueil, l’orientation et la prise en charge des victimes. Après Saint-Dizier en juin 2020, c’est donc au tour du centre hospitalier chaumontais d’accueillir la signature, mercredi 17 mai, d’une convention associant l’établissement, le parquet, la préfecture, la gendarmerie, la sécurité publique, l’Agence régionale de santé et l’association SOS Femmes accueil.
Ecoute et audition
Présidée par David Vasseur et dirigée par Yves Lambert-Delettre, cette association dédiée à l’accueil et l’accompagnement de femmes victimes de violences est basée à Saint-Dizier. C’était donc avantageux pour elle de disposer, à Chaumont, d’un local. Ce qui est le cas depuis le 2 janvier 2023. Ce lieu permet d’accueillir et de s’entretenir avec toute victime de violence intra-familiale, que SOS Femmes accueil pourra accompagner. Et comme à l’hôpital Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz de Saint-Dizier, les forces de l’ordre pourront y auditionner cette victime.
Chambre sécurisée
La mise à disposition de ce local participe à « une prise en charge globale des victimes », explique le procureur, Denis Devallois, qui rappelle qu’en 2023, dans le département, « 203 femmes ont pu bénéficier d’un accompagnement, un chiffre en hausse de 73 % ». Mais ce n’est pas la seule concrétisation permise par cette convention (lire l’encadré). Ainsi, au sein du service des urgences, une chambre sécurisée destinée aux examens médicaux des personnes gardées à vue est également dédiée, ceci afin d’ « éviter que les mis en cause et les victimes potentielles ne soient amenées à patienter à proximité dans la salle d’attente ».
Enfin, cette convention se traduit également par la volonté de créer un « centre de ressources auprès duquel les équipes soignantes du centre hospitalier doivent pouvoir obtenir les conseils dont elles ont besoin ».
L. F.
Un médecin légiste détaché à Chaumont
Le directeur des hôpitaux du Centre et Sud-Haute-Marne, Guillaume Koch, et le procureur de la République, Denis Devallois, l’ont annoncé mercredi : un médecin légiste arrivera à Chaumont à l’automne. Il sera détaché à compter du 1er novembre de l’institut médico-légal de Dijon, pour exercer à mi-temps dans l’établissement chaumontais.