A distance, 500 supporters poussent pour de bon le CVB 52… qui trébuche face à Tours

Les Chaumontais avaient assez tempêté pour disposer d’un écran géant, ils l’ont obtenu. Dommage toutefois que la seule « petite tribune » ait suffi pour les accueillir. En tout cas, à distance, ils ont poussé pour de bon leurs volleyeurs. 

« Ici, ici, c’est Chaumont… ». Samedi 13 mai, environ 500 supporters ont tenu à être ensemble pour nourrir l’espoir de voir leur CVB emporter le titre de champion de France.

« J’ai vu des copains. Beh non, ils vont rester chez eux pour voir le match sur beIN… ». Il est tout chamboulé, cet habitué de Palestra, il a le coeur fendu par le milieu. Toutefois, au lieu de continuer à chouiner, il s’investit d’une mission : faire monter la mayonnaise dans la « petite tribune ». Et ça prend plutôt bien. Reste que, ce soir, la salle de Palestra est orpheline de sa Jeunesse chaumontaise, de ses Fanatics… Pour ceux qui auraient encore douté du travail d’entraînement que ces groupes de supporters abattent, eh bien, le balancement a stoppé net. 

Et voilà que dans le grand poste de télévision accroché au mur, les Tourangeaux ont torpillé les Chaumontais, qui se sont retrouvés, en un premier set, plaqués contre le mur, abasourdis. Effet immédiat : la petite tribune a senti son moral dégringoler au plancher. Sa solitude a creusé une plaie, Dieu que la soirée s’annonçait éprouvante. Sauf à se montrer des braves. Et ils ont su. 

Mais deux sets perdus à la suite par le CVB 52 ont durement pesé sur la nuque de la petite tribune. Qui a donné le sentiment de changer de stratégie. Ce Golden set, on n’y échapperait pas, d’ailleurs des supporters l’avaient flairé en entrant dans Palestra, oui, la victoire se profilait, soutenaient-ils, mais il faudrait en passer par un configuration réputée pour étriller les nerfs. Le plus urgent était d’attendre. En se ménageant car nos volleyeurs peinaient à trouver la solution pour renverser la vapeur. Sauf qu’ils se sont mis à accrocher les Tourangeaux. Un coup de griffe des locaux, et la petite tribune a aussitôt donné de la trompette. 

Qui, à l’heure du verdict, s’est tue, la petite tribune avait la tête à Roncevaux… Et elle s’est dispersée comme une volée de moineaux.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr