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Stéphanie Malarme, escrimeuse handisport très engagée

Stéphanie Malarme est en lice pour participer aux Jeux paralympiques de Paris. (Photo : DR)

A 49 ans, Stéphanie Malarme, l’escrimeuse du Nord haut-marnais, continue de mener de front carrière internationale et engagement associatif. Chapeau !

Stéphanie Malarme, escrimeuse handisport au très beau palmarès, vient d’être désignée au Comité paralympique et sportif français (CPSF). « Je suis la première de la région Grand Est et de Haute-Marne à être nommée dans ce comité dont la présidente est Marie-Amélie Le Fur, qui a obtenu neuf médailles paralympiques en athlétisme. Je vais représenter la fédération française handisport. Je suis honorée d’en être une représentante du haut niveau handisport français et de la fédération nationale française handisport.  Je suis la première sportive et la première sportive handisport à être désignée à cette commission », résume la Nord-Haut-Marnaise.

« J’espère pouvoir apporter mon expertise des développements, des projets,  des idées pour faire progresser le sport et le handisport.  J’espère aussi que cette élection apportera une lumière sur le département de la Haute-Marne et les personnes et bénévoles qui œuvrent chaque jour au développement du sport sous toutes ses formes et pour tous. Ainsi que pour la région Grand Est et le club de Reims qui est mon club de compétition haut niveau. Ce sont ces bénévoles, élus et salariés de nos territoires, qui m’ont permis d’accepter mon handicap, de vivre avec, de grandir et de développer mon potentiel », poursuit la championne. Qui ne manque pas de féliciter celles et ceux qui lui ont permis d’en arriver là. « De mon premier président de club à m’avoir ouvert son club, Alain Febvre à la création du comité handisport de Haute-Marne, en passant par mon élection au comité régional handisport Grand Est, au comité régional olympique régional handisport et son estimé president M. Haas Becker, à ma condition de membre du Ceser Grand Est et membre de la Ligue de l’éducation de Haute-Marne. Et bien sûre membre du collectif France escrime handisport. Un parcours que l’on ne pense pas réaliser lorsqu’on est une jeune femme de la campagne haut-marnaise porteuse d’un handicap ». Sans oublier ses sponsors privés et publics.

« Extrêmement fière »

Une quinzaine de para-athlètes est intégrée dans ce comité (contre deux auparavant), avant la mise en place du bureau. « Je suis extrêmement fière d’être désigné au CPSF parmi de très grandes championnes et champions et d’autant plus fière d’être de la Haute-Marne et du Grand Est. Le CPSF a le même principe de fonctionnement que le CNOSF. Le but est de représenter les sportifs et de respecter les valeurs de l’olympisme. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, avec plus ou moins de classifications, trois en escrime mais 17 en natation. En plus, le système est différent d’un pays à un autre », poursuit Stéphanie Malarme, qui pourrait être intégrée à la commission communication, logistique ou encore formation. « Tout est compliqué, à moins de 500 jours des Jeux paralympiques, les accès sont compliqués. L’hébergement est un autre problème, avec les soucis d’accessibilité. Il devait y avoir une ligne de métro, mais elle ne sera pas faite. Il y aura des navettes, mais avec la circulation, cela s’annonce compliqué. Nous sommes par exemple à 15 minutes de la salle si la circulation est fluide, pour l’escrime, mais cela peut monter à plus d’une heure. Rien ne sera accessible en métro », regrette la Nord-Haut-Marnaise, 5e au fleuret, à la ranking list et 10e à l’épée. Ses rêves olympiques sont toujours possibles. « Je suis toujours en course. Et j’aimerais que l’on se qualifie aussi par équipes, au fleuret. L’équipe d’épée est bien classée, mais je n’en fais pas partie pour l’instant. »

Tout se jouera aux Mondiaux à Terni

Après la coupe du monde de Nîmes, Stéphanie Malarme disputera, fin juin, les championnats de France, puis début juillet, l’épreuve de coupe du monde de Varsovie (Pologne), avant les Mondiaux, à Terni, en Italie, en août. Là où les points seront multipliés par trois.

« Nous faisons des stages intensifs avec l’équipe de France, comme avant Nîmes, et cela se passe très bien. En escrime, le mental est très important. Il faut arriver à gérer les émotions, car il y a de l’imprévu. Toujours. Sans parler de l’interprétation de l’arbitre, au sabre et au fleuret », poursuit l’escrimeuse, originaire de Joinville, qui a la maladie des os de verre, ce qui entraîne des subluxations tendineuses et musculaires. « J’ai de la volonté, avec plus de 500 fractures osseuses ou tendineuses. Tout a été cassé, avec un éclatement des tympans, des méningites, des cancers, des organes positionnés à des endroits inhabituels, comme mon foie, mon cœur. Je suis un Vidal pour les médecins. Ma main gauche a cassé sept fois… Mais contrairement à ce que l’on m’avait dit, le sport gagne sur ma pathologie », poursuit la championne, au caractère très fort, et qui fait partie du collectif France depuis 2017. S’entraînant à Reims, mais aussi à Paris, Stéphanie Malarme a encore une belle échéance devant elle : les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre. L’apothéose d’une carrière.

Nicolas Chapon

Sûrement porteuse de la flamme olympique

La flamme olympique passera en Haute-Marne, à Chaumont, à Saint-Dizier (Terre de Jeux et ville-étape), et à Joinville, Colombey-les-Deux-Eglises ou Wassy, entre mai et juin 2024. Le parcours sera connu le 23 juin. Pour un coût total de 150 000 € à la charge du Département. Avec son palmarès, et le fait qu’elle soit inscrite sur une liste de haut niveau, Stéphanie Malarme fera partie de l’aventure. « Je suis la seule athlète paralympique inscrite sur la liste », rappelle l’intéressée, qui fera la même chose à Reims, elle qui s’entraîne au Creps.

Une riche carrière

Née le 26 avril 1974 à Saint-Dizier.

Distinction : médaille de la jeunesse, des sports et de l’enseignement associatif (argent, bronze).

Palmarès

Fleuret : médaillée de bronze à l’épreuve de coupe du monde à Pise (2022), médaillée d’or aux championnats de France (2021, 2022).

Epée : médaillée de bronze à la coupe du monde de Pise (2016), médaillée d’or aux France, en 2018, 2019, d’argent en 2022.

En tout, huit titres de championne de France.

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