[Vidéo] Le replay du passage nocturne des locomotives à vapeur à Chaumont
Une épaisse fumée s’élève de la gare de Chaumont, dans la nuit de lundi à mardi 2 mai. Il est environ 1 h du matin. On entend des sifflements, qui se succèdent comme si un énorme animal reprenait sans cesse sa respiration. En réalité, il y a deux bêtes de belle taille sur les rails. Ce sont des locomotives à vapeur.
Deux locomotives à vapeur ont campé environ deux heures dans la gare de Chaumont vers 1 h du matin mardi 2 mai. Une scène pétrie de poésie, qui s’est dépliée sur la voie 2, sous une lune presque pleine. Les deux locos étaient parties de la gare de la cité cheminote de Culmont-Chalindrey.
Elles ont rejoint Chaumont en 40 minutes, quand les trains actuels en mettent vingt. Ce nouvel arrêt est une absolue nécessité. Des mécaniciens s’affairent sans relâche pour le graissage, le détartrage, tandis que leurs collègues font le plein de charbon : ces bêtes-là ont toujours faim. A l’arrêt, elles continuent de cracher de la vapeur, la gare de Chaumont est la scène d’un spectacle saisissant.
« Encore 150 km et nos deux locos de 1917 et de 1950 seront aux portes de Paris ». Quentin prévoit de redémarrer à 1 h 46 pour rejoindre le Festival vapeur à Longueville les samedi 6, dimanche 7 et lundi 8 mai. Seules d’autres locos de la classe du siècle dernier sont attendues – vapeur, diésel, électrique… et un TGV.
« On a été surpris qu’autant de monde nous attende en Haute-Marne, et sans pub pour dire qu’on passait ». Bouille toute noircie, le conducteur Christophe goûte la ferveur rencontrée à la gare de Culmont-Chalindrey, et la présence de plusieurs amateurs, souvent équipés d’appareils photo, dans celle de Chaumont. « C’est impressionnant quand même… ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr