Ce week-end, « Tous à l’Opéra » !
Culture. A l’occasion de la 16ème édition de « Tous à l’Opéra », l’art lyrique sera à l’honneur ce premier week-end de mai. Concerts, conférence et ciné-débat, le programme s’annonce chargé. Samedi, tout est entièrement gratuit.
Afin de se rendre visible auprès de tous les publics, les opéras nationaux organisent les journées découvertes « Tous à l’opéra », ce premier week-end de mai. Démocratiser l’art lyrique est la mission même de l’association Fugue à l’Opéra. Bien que celle-ci ne soit pas un opéra national, elle a tout naturellement répondu à l’appel de cette 16e édition.
En partenariat avec le Nouveau Relax et Arts Vivants 52, l’opéra sera donc à l’honneur dès vendredi 5 mai. Ce premier soir sera marqué par la représentation de « Puisque c’est comme ça je vais faire un opéra toute seule » de la Compagnie Je garde le chien, au Nouveau Relax. Ce sera le seul spectacle payant des journées « Tous à l’opéra ». Le samedi, tout est entièrement gratuit. « C’est le principe même de « Tous à l’Opéra » », souligne Marie Henry-Bianchi, présidente de Fugue à l’Opéra.
Le lendemain, la journée sera lancée à la fin du marché, à 11 h 30, à l’hôtel-de-ville avec la représentation de « Le Pauvre Matelot » de Jean Cocteau, sur la musique de Darius Milhaud. En quelques mots, l’histoire présente une femme sans nouvelle de son mari marin, parti en mer depuis plusieurs années. A son retour, l’homme se fait passer pour un ami à lui afin de voir le bonheur de sa femme de l’extérieur. Un choix qui lui coûtera cher. « Le metteur-en-scène, Christian Gangneron, a voulu fuir tout ce qui était trop académique. Il a repris cet opéra de trois actes en un acte », pointe Marie Henry-Bianchi.
L’opéra en conférence et ciné débat
Pour les moins matinaux, une seconde représentation aura lieu au Nouveau relax, à 17 h 15. Celle-ci sera suivie par « La voix humaine », également de Jean Cocteau, repris en musique par Francis Poulenc. Ce mélodrame prend la forme d’un monologue, avec une femme répondant à l’appel téléphonique de son amant qui s’apprête à la quitter. Le Studio du Nouveau Relax sera aménagé en café-théâtre pour ces deux pièces qui se dérouleront sans interruption.
Au-delà de la musique, en restant dans l’objectif de rendre l’art lyrique plus accessible, un ciné-débat et une conférence sont organisés samedi, au Nouveau Relax, juste avant les concerts. A 15 h, une projection du documentaire Habiter sa liberté, à propos d’Anya Karinskaya, le personnage principal de la représentation de la veille, « Puisque c’est comme ça je vais faire un opéra toute seule ». Ce reportage sera suivi d’un échange avec la réalisatrice, Claire Diterzi.
A 16 h 15, Guillaume Deveney, docteur en musicologie, proposera la suite de sa conférence « Manuel de Survie en milieu lyrique », dont la première partie s’est déroulée il y a quelques semaines au Signe. Entre pédagogie et humour, il évoquera les deux opéras suivant son intervention, « Le Pauvre Matelot » et « La voix humaine ».
« C’est important de permettre aux néophytes curieux de se familiariser avec l’opéra, ça leur permet d’être à l’aise quand ils viennent. J’entends parfois des personnes dire qu’elles n’osent pas venir par peur de se retrouver plongées dans un art savant, avec des codes musicaux et dramaturgiques. C’est en partie vrai, mais ça ne doit pas être un frein à la découverte », explique Marie Henry-Bianchi.
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr