King business – L’édito de Christophe Bonnefoy
Les Anglais sont dans les starting-blocks. Ils s’apprêtent, pour beaucoup, à connaître ce qu’ils n’avaient encore jamais vécu : un couronnement ! Pensez donc : les sujets de Sa Majesté ne juraient que par leur reine. Plus de 70 ans de règne, ça bouche quelque peu les velléités d’accéder au trône. Charles a ainsi dû ronger son frein avant de pouvoir accoler le “III” à son nom. En cela, le royaume va vivre samedi une petite révolution.
Mais parallèlement à un événement toujours d’ampleur planétaire – souvenez-vous notamment du mariage de Diana et Charles -, il en est qui ne boudent pas leur plaisir : tous ceux qui ont un goût pour l’originalité, autant souvent qu’ils sont assoiffés d’argent. La royauté, c’est cela aussi. Une sorte de folklore qui n’est plus seulement un hommage au souverain. On connaissait déjà les tasses, mugs, photos, tableaux, statuettes ou autres drapeaux à l’effigie d’Elisabeth II. De Charles, maintenant. On était presque, là, dans la logique touristique.
Une logique qui s’étend à ce qu’il faut bien appeler le business pur et dur. En cette avant-veille d’accession officielle au trône, mangez des pâtes. Oui, mais avec du ketchup. Pardon. Du “Kingchup” plutôt. La célèbre marque Heinz vient ainsi de sortir une série limitée dont elle espère tirer un large profit. Gloire au roi, certes. Mais sans oublier ce qu’il peut (r)apporter, et pas seulement en temps que garant de l’unité du pays.
Ah tiens, puisqu’on parle de “king business”, on scrutera samedi, aussi, les moindres faits et gestes, le moindre regard, du prince Harry. Le rebelle. Un couronnement, ça paie. La vie de la famille royale et ses travers… encore plus, dans le pays des tabloïds !