Nécrologie : Véréna Blanc
Véréna Blanc est décédé le 25 avril, à l’âge de 98 ans. Ses obsèques ont été célébrées vendredi 28 avril.
Véréna est née Jaun le 17 novembre 1924, à la ferme de Buisson Marie, près de Bussières-lès-Belmont, au sein d’une famille d’émigrés suisses. La Gingeolle, le Pautel, Les Loges, Saulles, Noidant sont autant de fermes et villages qu’elle a habités, au gré du travail trouvé par son papa. Dès son enfance, elle a participé aux travaux pénibles de la ferme, tout en fréquentant, jusqu’à l’âge de 12 ans, l’école de Bussières. Le drame de son enfance a été la perte de sa maman emportée par la fièvre typhoïde, laissant cinq orphelins dont la plus jeune n’avait que 3 ans. Sa sœur Marguerite et elle ont pris en charge la gestion de la vie familiale.
Elle est entrée au service de la famille de Tricornot comme employée de maison, à Saulles, puis à Farincourt pour seconder Jeanne qui lui a appris les secrets d’une bonne cuisine. Le 28 octobre 1944, elle a épousé Lucien Blanc qu’elle a rencontré à la fonderie où il travaillait. De leur union sont nés trois enfants : Simone en 1945, Martine en 1948 et Francis en 1952. Le cercle familial s’est ensuite élargi avec la naissance de sept petits-enfants et treize arrière-petits-enfants qu’elle adorait. Après deux domiciles différents au village, la famille s’est installée en 1962, dans la maison de la grand-mère qu’elle a soignée jusqu’à son décès en 1983. Proche de la nature et toujours active, elle s’est consacrée, avec l’aide de son mari, au travail de la terre, à l’élevage des poules, des lapins, de trois vaches et aux tâches ménagères. Aimante et attentionnée, elle aimait rassembler sa famille autour d’une bonne table. Lulu et Nina adoraient ces moments festifs. La fête au village ou ailleurs était l’occasion pour elle de rire et danser. Le voisinage pouvait compter sur sa bienveillance. Elle avait à cœur de suivre la scolarité de ses enfants par souci de leur réussite et pour apprendre ce qu’elle n’avait pas reçu à l’école quittée trop vite. Elle se plaisait à consulter un petit carnet où étaient consignées les dates des évènements familiaux.
Son mari n’aimant plus conduire, Véréna a eu le courage de passer son permis de conduire à 63 ans. En 1997, elle a eu la douleur de perdre son mari puis aussi ses sœurs, ses frères, deux beaux-frères et ses belles-sœurs.
Elle appréciait particulièrement les vacances avec ses enfants qui lui ont fait découvrir la mer et les montagnes de Suisse. La solitude se faisant sentir, en 2006, elle s’est installée dans un appartement à Besançon, à proximité du domicile de sa fille Martine. Un ennui de santé l’a obligée à être hospitalisée en février 2013, puis placée en maison de repos et, enfin, à l’Ehpad en septembre de la même année où elle a bénéficié de soins. Ces dernières années, sa santé s’est dégradée progressivement. Chacun retiendra son sourire, son dynamisme, tout l’amour qu’elle a donné aux siens. Nos condoléances à la famille.