Point triple : un premier fragment qui met « L’eau à la bouche »

Venue en résidence grâce à l’association Tinta’Mars et aux Foyers ruraux, la compagnie Raoui a livré, jeudi 27 avril, un premier fragment de son spectacle très original, centré sur le fameux point triple hydrologique de Récourt, près de Val-de-Meuse.

Elles ne connaissaient pas la Haute-Marne. Et y sont presque arrivées par hasard. Morgane Audoin et Laetitia Madancos, de la compagnie théâtrale Raoui, n’avaient qu’un seul objectif artistique pour leur prochaine pièce : traiter du thème de l’eau. « Nous avons pris une carte, et nous savons suivi les lignes de partage. Nous sommes alors tombées sur le point triple de Récourt, sur le plateau de Langres. Unique en Europe. Cela nous a séduit », explique Laetitia dans un grand sourire.

Aussitôt, dès l’an dernier, un partenariat se noue avec l’association Tinta’Mars et les Foyers ruraux de Haute-Marne. Voilà les deux jeunes filles en résidence, par étapes, venant quelques jours au fil des mois pour développer leur projet. Baptisée « L’eau à la bouche », la pièce se veut interactive, en donnant la parole à des riverains, sur le sujet du point triple. Les jeunes artistes ont construit une véritable cabine, dans laquelle entre un habitant, qui donne son sentiment par talkie-walkie.

Le point triple est unique

Cette dimension spontanée forme une partie du spectacle. Plusieurs sessions d’enregistrement ont été fixées, la deuxième a eu lieu à Langres, ce vendredi 28 avril, au square Olivier-Lahalle, au lendemain d’une première restitution partielle au bénéfice des partenaires (Tinta’Mars, les Foyers ruraux et la Ville notamment). « Nous serons plus tard à Montigny-le-Roi, à Récourt, à Sarrey, à Nogent, de nouveau à Langres, etc », poursuit Laetitia, qui espère proposer le spectacle dans ces mêmes cités durant l’automne.

En attendant, la première restitution, jeudi, a permis un échange avec les spectateurs présents, parfois mués en conseillers ou critiques, mais toujours bienveillants. Et qui partageaient tous un même avis : oui, le point triple, qui sépare les bassins versants de l’Atlantique, de la Mer du Nord et de la Méditerranée, est bien trop méconnu. Et oui, il mérite une pièce pour lui permettre de faire des vagues.

N. C.

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