Conseillère numérique : avenir incertain dans le Nord Haute-Marne
Deux ans après sa mise en place, le service de conseiller numérique mis en place dans le secteur Sommevoire – pays du Der – vallée de la Blaise a prouvé son utilité. Mais le dispositif arrive à échéance d’ici quelques semaines…
Après plus de deux années d’existence, le service de conseiller numérique, mis en place pour lutter contre la fracture numérique va arriver à son terme en juin prochain. Afin d’envisager la reconduction de ce service, mis en place par la commune de Sommevoire avec plusieurs village alentours, une réunion s’est tenue jeudi 20 avril, à la salle des fêtes de Ceffonds et rassemblé plusieurs maires ainsi qu’Eric Krezel, vice-président de la communauté d’agglomération Saint-Dizier, Der et Blaise et Jean-Marc Fèvre, président de la communauté de communes du Bassin de Joinville-en-Champagne (CCBJC).
Dans son mot d’accueil, Ludovic Geoffrin, adjoint au maire de Ceffonds, a exprimé son souhait qu’une solution pérenne soit trouvée à l’issue de cette réunion en soulignant que sa commune est prête à poursuivre l’aventure. Il a également souligné que ce service a permis à plus de 180 personnes de s’approprier les nouveaux usages et services numériques,
Prenant la parole à son tour, Patrice Audonnet, bénévole à l’association Familles rurales, a indiqué qu’il était urgent qu’une décision soit prise car le contrat qui lie actuellement la conseillère numérique arrive à son terme en juin prochain. Pour lui la question essentielle est de savoir si les communes sont prêtes à suivre. Se pose également la question du positionnement des deux intercommunalités.
Pour alimenter la discussion sur ce dernier point, Louis Cartier, responsable de secteur de la Fédération Familles rurales de Haute-Marne, a enfoncé le clou en expliquant que pour poursuivre cette mission, dont l’utilité ne fait aucun doute, il est nécessaire que les structures s’engagent. Comme l’a souligné Catherine Théret, depuis la mise en route du service, elle a accueilli près de 200 demandeurs avec en moyenne six interventions par personne.
Un besoin réel mais avec quels moyens
Présent à cette réunion, Luc Brossier a rappelé qu’au départ tous ceux qui s’étaient engagés ont joué le jeu de la mutualisation même si, au départ, il n’y avait pas de besoins affirmés, ce qui s’est d’ailleurs révélé faux par la suite. Actuellement, l’Etat se dit prêt à poursuivre son engagement dans la lutte contre la fracture numérique mais avec un financement qui va devenir dégressif.
Afin de trouver une solution acceptable, Louis Cartier a proposé de poursuivre encore un an et d’utiliser cette année supplémentaire pour aller chercher d’autres financements. Dans cette optique, un tour de table a été fait pour savoir qui était prêt à suivre.
Au final les communes de Sommevoire, Arnancourt, Blumeray, Ceffonds, Courcelles-sur-Blaise, Dommartin-le-Franc, Dommartin-le-Saint-Père, Doulevant-le-Château, Mertrud et Tilleux ont déjà donné leur. Cette liste n’est pas limitative, puisque le conseil municipal de Rives Dervoise n’a pas souhaité rejoindre le groupe sous prétexte que la population pense que ce service n’est pas utile. Une décision qui ne satisfait pas Christiane Welti, maire de cette commune ; ce sujet devrait être de nouveau inscrit à l’ordre du jour d’un prochain conseil.
Pour les deux intercommunalités, les positions apparaissent différentes. Si pour la CCBJC de Joinville, et selon son président, l’adhésion semble en bonne voie il n’en est pas de même pour l’Agglo de Saint-Dizier qui semble beaucoup plus frileuse pour rejoindre les rangs, ce qui a provoqué quelques réactions chez plusieurs maires qui se sont demandés ce qu’il en était de la mutualisation promise lors de la création de cette entité. Représentant cette structure Eric Krezel a informé l’assemblée qu’il aborderait ce sujet lors d’une prochaine réunion de bureau.
De notre correspondant
André Michel