Clos Dormoy : « Il faut qu’on se bouge maintenant ! »
Ce vendredi 21 avril, l’association luttant contre le projet immobilier Mistral au Clos Dormoy porté par Chaumont Habitat s’est réunie pour son assemblée générale. Malgré déjà des mois de lutte, les riverains promettent de la poursuivre.
La seconde assemblée générale de l’association de lutte contre le projet Mistral (voir ci-dessous) soutenu par Chaumont Habitat a eu lieu ce vendredi 21 avril. Les riverains sont toujours aussi motivés à faire échouer ce projet. « Il va à l’encontre de notre cadre de vie. Malheureusement, il se confirme, même si, pour l’instant, aucun permis de construire n’a été affiché. Notre avocat a affirmé que ce terrain doit rester un espace vert. Un huissier est venu sur place le 21 juin 2022 afin de constater que ce n’est pas une friche, mais bien un terrain de jeu et de loisirs, contrairement à l’argument avancé par le maire Christine Guillemy et Chaumont Habitat », a expliqué Michel Reine, président de l’association.
« Ce projet va à l’encontre de notre cadre de vie »
Michel Reine, président de l’association à propos du projet Mistral
Il a ajouté que si le projet se fait, 80% de cet espace vert sera réduit. « Ils disent qu’il faut construire des logements, mais en 2021, 20% des logements en centre-ville étaient vacants. »
Pour les riverains, si cette construction se fait, cela aura de graves conséquences sur le lieu de vie. En effet, selon eux, les nuisances, les dégradations sonores, la circulation et l’émission de CO2 vont grimper en flèche. « Aujourd’hui, le combat continue pour défendre notre espace vert », souligne Michel Reine.
En juillet 2022, l’avocat de l’association, Me Yannick Le Bigot, avait déposé une requête contre de Christine Guillemy devant le tribunal administratif. Elle a été rejetée, car aucune demande de permis de construire n’ayant été déposée, les riverains ne peuvent pas attaquer un projet.
Un diagnostic introuvable pour le Clos Dormoy
Le président de l’association ajoute qu’un diagnostic du terrain a été réalisé par le conservatoire d’espace naturel Champagne-Ardenne, mais actuellement il n’y a plus aucune trace du document. « La personne qui s’en était chargée a quitté ses fonctions et personne ne sait où le retrouver. »
Néanmoins, le collectif a eu une idée : proposer leur projet alternatif à celui de Chaumont Habitat au budget participatif de cette année. En effet, jusqu’au 30 avril, des dossiers peuvent encore être déposés. « On sait très bien qu’il ne sera pas retenu, mais c’est pour montrer que nous sommes toujours là. Il faut qu’on se bouge maintenant, il faut que l’on parle de nous », insiste Marinette Lamy, membre de l’association.
« Elle ne connaît pas ce quartier »
Les membres du collectif à propos de Christine Guillemy
Les riverains sont persuadés que 90% des conseillers municipaux ne connaissent pas ce projet. « Mme Guillemy n’arrête pas de dire qu’il faut de la verdure partout, et là, elle veut tout détruire », déplore un habitant et d’ajouter : « Elle ne connaît pas ce quartier. »
Avant de conclure, le collectif a souligné sa volonté de remettre en place la fête des voisins le 2 juin prochain, sur le terrain de jeux. « Nous espérons que nous aurons le beau temps cette fois-ci. »
Caroline M. Dermy
c.dermy@jhm.fr
Le “Projet Mistral”, késaco ?
Dans le cadre de ce projet Mistral porté par le bailleur social Chaumont Habitat, il est envisagé de construire six immeubles comprenant chacun six logements. Il s’agira d’immeubles de deux étages avec, pour chaque groupe de trois bâtiments, une cour privative. Un espace jeux sera réservé à tous les habitants du quartier, à l’arrière de l’ensemble. Le permis de construire n’a pas encore été déposé, mais selon l’association de riverains, cela ne devrait (malheureusement) plus tarder.
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