Retraites : « On n’est pas dans la rue depuis trois mois pour se faire piétiner comme ça »
SOCIAL. Comme depuis le début des mobilisations contre la réforme des retraites, l’intersyndicale bragarde était au complet, vendredi 14 avril, devant la mairie de Saint-Dizier. Un rassemblement pour attendre les décisions du Conseil constitutionnel.
« On n’y croit pas trop, mais on ne sait jamais… » Vendredi soir, sur la place Aristide-Briand, Manuel Porcar attendait avec impatience, mais sans trop d’espoir, les décisions du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Comme le leader de la CGT locale, ils étaient environ 120 devant la mairie de Saint-Dizier.
« C’est une fois et demie la population de Saint-Dizier qui a défilé contre la réforme des retraites »
Pas dupe non plus, Eric Bardot, représentant Sud-Solidaires, invitait déjà les manifestants à regarder plus loin. « Il va falloir durcir le mouvement. On n’est pas dans la rue depuis trois mois pour se faire piétiner comme ça. » Sur le perron de l’hôtel de ville, les discours s’enchaînent, entre plaisanteries et remerciements pour la mobilisation record depuis trois mois. « Depuis le début, c’est une fois et demie la population de Saint-Dizier qui a défilé dans les rues ! », lance un syndicaliste.
Mais à 17 h 55, la sono annonce la décision tant attendue : la retraite à 64 ans est validée. Le référendum d’initiative partagée rejeté. « En résumé, c’est du foutage de gueule ! », conclut Eric Bardot, avant d’improviser un cortège rue Gambetta. Cortège bien décidé à redécorer la sous-préfecture avec du papier toilette. « Macron nous a pondu une réforme de merde, alors on donne le papier pour s’essuyer ! » Voilà qui promet pour la suite…
P.-J. P.