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Vert-Bois : de moitié de ville à quartier résidentiel ?

Tout le monde a eu son mot à dire lors de cette réunion.

Mardi 4 avril, le maire est allé à la rencontre des habitants du Vert-Bois à l’école Jean-de-la-Fontaine. L’occasion de faire le tour de l’actualité, répondre aux interrogations des Bragards et partager la vision à court et long terme sur le réaménagement du quartier.

Mardi 4 avril, le maire Quentin Brière – accompagné de Franck Fournet, responsable du service proximité de la Ville – s’est rendu à l’école Jean-de-la-Fontaine, dans le cadre des rencontres qui se tiennent tous les deux mois, à tour de rôle dans un quartier de Saint-Dizier. Une quinzaine de personnes se sont déplacées, soit un nombre assez faible. L’avantage ? Permettre à tous d’intervenir, en posant une question ou soulignant une problématique du quotidien.

Après une première salve d’échanges bon enfant sur la chasse (lire les pieds de nez), le groupe est entré dans le vif du sujet. Sujets qui ont été très variés ; entre les projets à l’échelle de la ville (nous y reviendrons prochainement), et ceux du Vert-Bois.

Diagnostic

Autrefois Saint-Dizier-le-Neuf, la moitié de la ville qui se trouvait au nord de la N4 lorsqu’elle coupait la cité bragarde, le Vert-Bois n’est plus qu’un simple quartier. De 15 000 habitants, il est passé à 7 000 en l’espace de 20 ans. La surface habitable a également diminué. Nombreux sont les grands immeubles d’époque à avoir été rasés, pour être remplacés soit par des résidences plus petites et modernes (comme à l’ancienne tour Bucil), soit par des espaces végétalisés (comme le long du boulevard Henri-Dunant). « C’est parce que les habitants partent que les démolitions ont lieu », juge Quentin Brière. Encore une dizaine d’immeubles ces deux dernières années.

D’après Jean-Luc Amelon, président de la CNL et représentant des locataires de l’OPH, « sur 3 200 logements, il y en a 500 de vacants ». « Le taux de vacance est en baisse », souligne le premier magistrat. La chute de population n’est toutefois pas enrayée, et aujourd’hui, « elle se paupérise et vieillit », constate l’habitant du Vert-Bois. Aussi, l’inquiétude d’une future diminution des effectifs à l’école Lucie-Aubrac existe.

Vision

Dès lors, quelle place accorder au quartier dans un futur proche comme lointain ? Pour l’édile, la réponse est très simple : « Le Vert-Bois doit devenir de plus en plus résidentiel. On doit pouvoir y vivre au calme. » Pour ce faire, Quentin Brière prend l’exemple de la rue Jules-Vallès, de l’étang Rozet, et rappelle la construction prochaine de sept logements face au Centre socioculturel. Tout en se projetant à long terme : « Dans 15 ans, on retrouvera des immeubles, des petits ensembles collectifs et des maisons individuelles. Il faut pouvoir construire sa maison, et actuellement, hormis une partie du Clos-Mortier, tous les quartiers sont densifiés. Alors qu’au Vert-Bois, c’est possible à la place des grandes prairies actuelles. »

« Il faudrait plus de manifestations municipales au Vert-Bois »

Jean-Luc Amelon Habitant du quartier

En ce sens, une concertation sur le devenir de la partie est du Vert-Bois vient de débuter. Un tract a été distribué dans les boîtes aux lettres pour inciter les locaux à répondre à un questionnaire, sachant qu’une réunion de concertation aura lieu le 27 juin.

Activité

Concernant l’animation, il reste à faire. La nostalgie des habitants du quartier est réelle. Et pas besoin de remonter au siècle dernier : « Le passage de Saint-Nicolas, du Père Noël, c’était génial tout ça », se remémore Jean-Luc Amelon. « Il faudrait plus de manifestations municipales au Vert-Bois. » De son côté, Etienne Clément, président de la LPO présent ce soir-là, se souvient de « 1 500 personnes pour la fête de la musique ». La construction du site qui succèdera au centre commercial (lire l’encadré) doit également jouer sa partition.

Et comme nous confiait un locataire quelques jours plus tôt : « Les bars, ce sont les meilleurs indicateurs. Le jour où vous en reverrez dans le quartier, ça signifiera que la vie revient. »

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

L’actualité

Aux rayons de l’actualité du quartier, un point de situation a été fait concernant le devenir du centre commercial. L’endroit est actuellement inaccessible, occupé par des engins de chantier. « En juin, tout sera démoli », se réjouit le maire, alors que les procédures ont duré une éternité. Les contours du pôle de vie dont « l’ouverture devrait voir le jour en 2025 », restent à affiner : l’emménagement des médecins du Vert-Bois, une boucherie, un bureau de poste, une boulangerie, des services administratifs, une petite épicerie, un café associatif… Le marché du dimanche se déplacerait boulevard Salvador-Allende. « Trois promoteurs se sont positionnés dont un réellement motivé », ajoute Quentin Brière. Le concours d’architectes sera lancé en juin, une fois la démolition achevée. Le Centre socioculturel (CSC ex-MJC) alias « le vaisseau amiral de la politique jeunesse de la Ville », sera rénové ces prochains mois.

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