Les sénatoriales, c’est dans six mois
La seule certitude du prochain scrutin organisé en Haute-Marne, en septembre 2023, c’est que Bruno Sido y retournera. Mais qui pour représenter également Les Républicains ? Y aura-t-il des candidatures uniques à gauche ? Verra-t-on un père et son fils se présenter ? Beaucoup de questions restent à ce jour sans réponse.
En 2017, dix candidats avaient brigué les deux sièges haut-marnais de sénateurs. Les grands électeurs (députés, conseillers régionaux et départementaux, maires) avaient alors redonné leur confiance à Bruno Sido et Charles Guené (Les Républicains). Alors que le renouvellement partiel du Sénat est programmé en septembre 2023, qui pourrait s’aligner sur la grille de départ ? Premier état des lieux non exhaustif.
Républicains. Seul Bruno Sido ne fait pas mystère de sa volonté de repartir au combat. C’est d’ailleurs le seul candidat officieusement déclaré. Quant à Charles Guené, il est beaucoup plus hésitant et devrait annoncer ses intentions prochainement. Qui, dans les rangs LR, pourrait briguer son siège s’il n’y retournait pas ? Plusieurs noms circulent. Celui de François Cornut-Gentille, qui a perdu son siège de député en juin 2002 et qui retrouverait ainsi un siège de parlementaire, mais dans la « chambre haute ». Celui d’Anne-Marie Nédélec, maire de Nogent et présidente de l’Association des Maires, qui marcherait ainsi naturellement sur les pas de son prédécesseur Guené. Mais aussi celui de Nicolas Lacroix, qui devrait lâcher la présidence du Conseil départemental… et composer avec la fronde des maires du « sud » pour cause de projet hospitalier…
« Rien d’acté »
Majorité présidentielle. En 2017, c’est Bertrand Ollivier, préféré à Nicolas Fuertes (qui s’était finalement présenté comme divers gauche et qui a depuis quitté le parti), qui avait obtenu l’investiture LREM. En nombre de suffrages, il était arrivé troisième. Aujourd’hui, le maire de Joinville explique n’avoir pas encore pris sa décision. « Il y aura bien sûr une candidature, mais il n’y a rien d’acté », indique de son côté Laurent Daval, référent Renaissance (ex-LREM), qui rappelle que la majorité présidentielle recouvre d’autres courants (Horizons, MoDem). Horizons, c’est le parti de l’ancienne secrétaire d’Etat Bérangère Abba, qui s’interrogerait, c’est également celui de Stéphane Martinelli, le président de l’Agglo de Chaumont, que certains voient bien se lancer dans la bataille.
Communistes intéressés
A gauche. Il y a six ans, la Nupes n’existait pas. Mais il n’y avait pas eu de candidats PCF, EELV ou LFI. Les deux présentés venaient des rangs du PS : Nicole Samour (investie) et le regretté Roland Daverdon (dissident). Des candidatures uniques sont-elles à l’ordre du jour ? En attendant, « rien n’est gravé dans le marbre, mais on pense déjà à deux candidatures du PCF, explique Franck Monasse, co-secrétaire. Nous en discuterons le 15 avril lors d’un comité départemental, après le congrès national de Marseille. » Du côté des Insoumis, un de ses représentants, Daniel Monnier, reconnaît que la position « n’est pas officiellement établie à ce jour. Une rentrée départementale de nos groupes est projetée et devrait trancher cette question ».
Rassemblement national. Le parti vainqueur de l’élection législative en Haute-Marne assure, par la voix de son référent départemental, qu’il sera bien présent. Mais ne veut pas en dire davantage. « La procédure d’investiture est en cours », indique Romain Gaudin. Qui ne confirme pas si Benjamin Fèvre, le maire de Courcelles-sur-Blaise (et le fils de Jean-Marc Fèvre), serait sur la ligne de départ. Il y a six ans, c’était Julien Volot, maire de Signéville, qui avait défendu les couleurs du parti, mais depuis il était passé en 2022 chez Reconquête !
L. F.
Père et fils ?
Parmi les autres noms qui circulent, il y a notamment celui de Jean-Marc Fèvre (candidat divers droite en 2017), mais irait-il si son fils Benjamin était investi par le RN ? Par ailleurs, le maire d’Humbécourt, Philippe Novac, avait envisagé se présenter, mais cela lui est désormais impossible en raison de la décision du Conseil constitutionnel.