Sandrine, de Saint-Dizier : « On trinque pour les mauvais comportements de certains usagers »
Sandrine vient d’acheter à son fils Metin une trottinette électrique. « Il aura 13 ans au moins de juin, on a pris un peu d’avance », indique la Bragarde, qui offre ainsi une autonomie à son fils, pour aller au collège ou sport, les deux étant situés dans deux quartiers différents de Saint-Dizier.
La décision du gouvernement de repousser l’âge légal de 12 à 14 ans, « on l’a appris sur internet lundi. On est un peu choqué. La trottinette, on l’a achetée la semaine dernière. J’ai déjà j’ai eu peur de ne pas pouvoir l’assurer en raison de la vitesse, mais là tout est ok, on l’assure contre le vol, l’équipement avec le casque et les gants de protection et on apprend cela ! »
« Ça ne va pas être facile de lui dire non »
La Bragarde a du mal à comprendre et accepter d’autant que son fils utilise désormais toutes les semaines sa trottinette avec prudence, « ça ne va pas être facile de lui dire non et de lui demander d’attendre encore un an ». D’autant que les allers-retours domicile-collège se passent très bien. Et qu’est-ce qu’on va faire ? S’il continue, je serai en panique de peur qu’il soit contrôlé ».
Sandrine poursuit : « Je trouve ça un peu dur. Ils (le gouvernement, ndlr) veulent passer à 14 ans ; pourquoi ne pas plutôt avancer le BSR (Brevet de sécurité routière) à 12 ans ? Il y a peut-être d’autres solutions, il y a des choses vraiment incohérentes. On trinque pour les mauvais comportements routiers de certains usagers. La trottinette avec le retour des belles journées, ça me permet aussi de faire moins de trajets en voiture, que ce soit pour amener mon fils au collègue ou aux entraînements de basket… »
N. F.