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site du projet photovoltaïque du promoteur Urbasolar à Chaumont

Projet de parc photovoltaïque : topo avant la réunion publique  

site du projet photovoltaïque du promoteur Urbasolar à Chaumont
L’ancien dépôt SNCF se situe derrière le service départemental d’incendie et de secours.

Dans le cadre de la modification du plan local d’urbanisme liée à la concrétisation d’un projet de parc photovoltaïque dans le quartier du Val-Varinot, une réunion publique se tiendra le 12 avril. Informations sur la nature, la vocation de ce champ de modules.

« En 2001, la Ville avait cédé le terrain du projet à une société d’aménagement qui avait un projet d’éco-quartier ». Sauf, explique le responsable de l’équipe développement des centrales au sol pour le Nord de la France Quentin Gastineau, qu’au regard de la pollution du site de l’ancien dépôt SNCF concerné, l’affaire était somme toute « incohérente » et elle n’avait pas vu le jour. En clair, la présence d’hydrocarbures et celle, cette fois « ponctuelle » de métaux lourds, rendait la friche inhabitable. Alors pourquoi le promoteur Urbasolar prévoit-il, pour y installer ses 18 070 modules, de se contenter de dépolluer « partiellement », sachant qu’il « aura un traitement nécessaire quand même, adapté à tous les polluants » ? Eh bien précisément parce que des techniciens de maintenance pénètreront inévitablement le site de 8 hectares et parce qu’il s’agit d’ « un devoir au plan réglementaire ». Quentin Gastineau indique à cet effet qu’Urbasolar va donc « gérer une partie de la pollution », c’est-à-dire « enlever les poches de pollution concentrée et les évacuer vers des centres de traitement appropriés », et de Un. Tout en « contenant une autre partie de la pollution », en posant une couche de matériaux qui neutralise les éléments rémanents d’hydrocarbures dans l’atmosphère, et de Deux.

Fait pour durer

Ville et promoteur défendent aussi la vertu « nettoyante » du site, aujourd’hui lieu de dépôts sauvages (©JHM).

« Le temps d’exploitation du parc est lié à la durée de vie des modules, qui, s’ils sont garantis 25 ans par le constructeur, sont en moyenne utilisables 30 à 40 ans ». C’est la commission de régulation de l’énergie qui le choisira. Sa décision se fondera sur trois critères principaux, détaille Quentin Gastineau : « le prix de revente de l’électricité, le bilan carbone des modules, la désignation du site ».  Avant de glisser que l’appel d’offres bonifie les sites pollués, car ils bénéficient en somme d’une reconversion inespérée – « c’est le cas du moindre enjeu foncier ». Si au terme de 30 ou 40 ans, le parc ne faisait pas l’objet d’un « repowering », qui est aujourd’hui l’hypothèse la plus envisagée, la charge de son démantèlement reviendrait à Urbasolar. En tout état de cause, souligne le responsable, « les panneaux, en acier et en aluminium sont recyclables à 95% ».

Urbasolar prévoit de planter des haies pour que le parc photovoltaïque ne gâte pas le paysage (DR).

De son côté, la Ville indique « accompagner » ce projet pour « contribuer à la transition énergétique ». C’est qu’il « permettra la production de 10 GHWh par an, soit environ 20% de la consommation électrique des ménages chaumontais ». Sans compter qu’en étant « sécurisé », il libèrerait le quotidien commun de ses dépôts sauvages – il y a même des carcasses de voitures ici, pointe Quentin Gastineau. Si le projet de parc est autorisé, si la Ville donne son feu vert, le temps de l’appel d’offres sera venu. Une fois que la réponse de l’Etat sera tombée, les travaux pourraient démarrer en septembre 2024.

La tenue d’une réunion publique mercredi 12 avril, à 19 h, à la salle des fêtes de Chaumont, est destinée à donner toutes informations dont les habitants ont besoin.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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