Des moutons à la station d’épuration
Ce vendredi 24 mars, des élus de l’Agglomération et de la Ville se sont rendus à la station d’épuration des Tanneries pour découvrir trois nouveaux pensionnaires, des moutons de la race Ouessant. Quasiment en voie d’extinction, cette race est herbivore et s’autosuffit. Elle n’a, par exemple, pas besoin d’intervention humaine pour l’agnelage. Ces moutons « travaillent » en 3 x 8. Ils mangent, ruminent et dorment à chaque fois pendant huit heures.
Ce projet s’inscrit dans une démarche de développement durable. Néanmoins, « le calcul de l’empreinte carbone est impossible », indique Laurent Rosel, directeur d’Ecomouton. Les répercussions allant jusqu’au fait qu’il n’y a plus besoin de camion pour jeter les déchets verts, le calcul est trop complexe à estimer.
Ce qui n’enlève pas les bénéfices pour la biodiversité. « Remettre des animaux dans notre environnement permet de faire revenir des plantes et des animaux qui ont déserté », souligne Laurent Rosel. Il raconte une anecdote : « J’ai un site où les renards viennent boire à l’abreuvoir sans prêter attention aux moutons. Sur un autre, un chevreuil s’est installé avec le troupeau ».
Ecomouton assure le suivi des bêtes. Selon les observations, la taille du troupeau pourra être adaptée, mais un animal ne sera jamais laissé seul. Les moutons profiteront également d’une mort naturelle.
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr