McDo Langres a 20 ans : un parcours passionnant

Le 29 mars 2003, voilà 20 ans, Jean-Claude Dauchez ouvrait le McDo de Langres. Tout ne fut pas simple en amont. Mais quelle aventure. Si c’était à refaire ? Devinez…

Demain, 29 mars 2023, McDo Langres aura 20 ans. Vingt années finalement exaltantes qui ont vu le premier établissement de Jean-Claude Dauchez évoluer considérablement, à l’image des préoccupations de notre société.

Basé à Paris, Jean-Claude Dauchez occupe alors de hautes fonctions opérationnelles au sein d’une multinationale. L’avion, plusieurs fois par semaine, l’hôtel, les horaires de folie… À 45 ans, il décide de faire évoluer sa carrière autrement. Les projets fusent. McDo sort du lot.

Jean-Claude Dauchez décide de jouer le jeu à fond, se forme depuis la base, commence en tant qu’équipier à Kingersheim. On connait le personnage : en 6 mois, il gravit tous les échelons et passe les cinq diplômes de la Maison. En mars 2002, il valide le dernier échelon à Chicago. En juin, il commence à recruter à Langres, pensant ouvrir en novembre.

Il n’avait pas prévu que la DRAC décide de procéder sur le site à des fouilles préventives…

Le 29 mars 2003, dans un bâtiment modulaire flambant neuf, au milieu d’une zone qui tient encore beaucoup du terrain vague longé par la nationale, McDo Langres ouvre ses portes. Il faut se souvenir des débats ubuesques de l’époque sur la pertinence d’installer un établissement de restauration rapide estampillé US (Le Diable !) au pied des vénérables remparts. Force est de reconnaître qu’on n’est pas au pied des remparts et que depuis, pour d’autres, on s’est posé moins de questions existentielles… Et s’il n’y avait pas eu McDo qui a attiré d’autres enseignes sur la zone, il n’y aurait pas eu le rond-point qui a redessiné l’entrée de ville.

Le matin du 29, McDo ouvre et réalise à midi un beau chiffre, conforme aux prévisions. Des collègues alsaciens sont venus prêter main forte pour le jour J. À 18 h, comment dire, ils se regardent, dubitatifs… Personne. Vide ! Les Alsaciens insinuent que peut-être, la Haute-Marne, Langres, ce n’était pas un bon plan… Le doute s’empare des esprits. 18 h 30 : toujours personne !

Mais Langres n’est pas l’Alsace : les Langrois se ruent sur le nouveau venu à partir de 19 h 15 ; de l’autre côté des Vosges, on mange beaucoup plus tôt. Ouf !

Ainsi démarre l’aventure, car c’en est une, avec environ 45 personnes, soit 36 équivalents temps plein.

Vingt années bien remplies plus tard, les effectifs n’ont pas beaucoup évolué. Tout le reste si. Le chiffre d’affaires a doublé ; cela signifie plus de clients. McDo s’est engagé dans des combats contre la malbouffe, l’obésité. Il y a 20 ans, McDo avait pour synonyme « frites-coca ». En 2023, on propose des salades, des fruits, des yoghourts, etc. Il y a 20 ans, le client faisait la queue au comptoir sous le seul écran de l’établissement. Aujourd’hui, il est servi à table dans une maison qui fonctionne avec 18 écrans, sans compter les bornes. Sans compter les smartphones des clients qui permettent tant de choses.

Pourtant, lorsqu’on demande à Jean-Claude Dauchez de rassembler ces deux décennies en quelques mots, il parle humain. Il parle de rencontres, de formations. Il pale de ceux qu’il a embauchés comme équipiers et qui depuis ont parcouru un singulier chemin. Il parle du sentiment d’utilité. Il parle du travail donné à des gens qui ont retrouvé le sens des responsabilités et ont évolué. Il parle d’une dynamique sur le territoire.

Se défiant des poncifs, avant de dire que McDo est le premier client de l’agriculture française, il dépeint son premier établissement comme un point de rencontre. La Maison Dauchez a grandi : Chaumont, Contrexeville, Neufchâteau, Bar-sur-Aube. Mais Jean-Claude Dauchez préfère évoquer des parcours. Celui d’Aurélie Morel, rentrée équipière à Langres en 2006, directrice depuis 3 ans. Celui aussi de l’emblématique Stéphanie Mereu, déjà présente il y a 20 ans, devenue cheffe d’équipe. Jean-Claude Dauchez résume bien l’aventure : « Il y a toujours une évolution en cours qui vise à améliorer la vie des équipes ou le parcours des clients. Ce fut un parcours passionnant ».

Dominique Piot