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Les voisins main dans la main pour garder la tête hors de l’eau

A la résidence Jean-Philippe Rameau,

LOGEMENT. Plusieurs locataires de la résidence située rue Jean-Philippe Rameau se plaignent d’infiltrations observées dans leur logement, couplées à des pannes récurrentes d’ascenseur. Une problématique qui s’accentue par l’absence d’échange avec leur bailleur, Plurial Novilia.

« La patience est une vertu qui permet d’atteindre les étoiles du bonheur », disait un certain Dominique Hanneuse. De la patience, les habitants de la résidence située au 4 de la rue Jean-Philippe Rameau (en haut du Vert-Bois) en ont eu. Mais trop, c’est trop. « Nous envisageons de nous constituer en collectif et de voir avec un avocat. Le journal est une première étape », confiait une quadragénaire en train de travailler depuis chez elle, là où l’eau s’est installée progressivement.

Plouf

La résidence – située la plus en hauteur – est l’une des trois parties à composer « Les Terrasses », où se dressait il y a quelques années encore la mythique tour Bucil (démolie en 2008). Et en haut comme en bas, les infiltrations semblent être partout. « J’en ai eues aussi chez moi. Mon fils a fait de l’asthme et le médecin m’a expliqué que c’était lié à l’humidité à l’intérieur. Mais ça, le bailleur n’a jamais voulu le reconnaître », déplore la maman qui nous a contactés et reçus cette semaine.

Au fur et à mesure de la visite, les échanges se multiplient avec les habitants. « J’ai le journaliste avec moi, tu as aussi quelque chose à dire sur les problèmes rencontrés dans la résidence ? » La réponse première prête à sourire : « Ah ben il y a les infiltrations bien sûr… » Les rumeurs vont bon train pour tenter de comprendre comment des bâtiments aussi récents peuvent être touchés si facilement : « Quand ils ont construit, il paraît qu’ils mettaient de la laine de verre qui était déjà mouillée… »

Imprévu

L’autre actualité du moment, c’est l’ascenseur. « On est arrivés ici en 2017. Les six premiers mois, c’était impeccable. Depuis, l’ascenseur ne marche qu’une fois sur trois. C’est peut-être à cause de l’humidité ? », s’interroge un papa qui a dû jouer les héros il y a environ deux mois : « Il y avait deux enfants qui se sont retrouvés coincés pendant plus de deux heures suite à une panne… » Pas simple quand le prestataire est basé à Reims, sans unité d’intervention localement. « On peut comprendre parfois des soucis techniques, mais là, aussi souvent… Surtout qu’on paye des charges pour ça, toujours du même montant. »

Dès lors, pour les résidents situés aux étages, il ne reste que l’escalier en colimaçon, non couvert, glissant. « Ce n’est pas très pratique au retour de l’école avec les enfants, les sacs de course », ajoute la mère de famille qui promène justement une poussette. Un cas concret se pose pour une dame, dont l’adolescent est tétraplégique. « C’est le Bois l’Abbesse qui viennent le chercher. Mais quand l’ascenseur ne marche pas, ils ne peuvent rien faire. » Même son de cloche pour un couple dont le mari est en situation de handicap : « Quand il n’y a pas d’ascenseur, il n’a d’autre choix que de rester chez lui », se désole le papa cité plus tôt. Le concernant, c’est un nid d’abeille coincé dans la structure de l’immeuble qui pose problème : « On me répond que c’est à moi d’intervenir, mais ce n’est pas chez moi. Si c’est dégradé on dira après que je suis responsable… »

Bref, le dialogue semble au point mort entre les locataires et le bailleur Plurial Novilia. Contacté d’abord par téléphone puis par courriel, ce dernier nous a répondu par le message automatique « Votre demande nous a été transmise ». Une fois les problèmes soulignés, et dans l’attente de solutions concrètes, les habitants prennent leur mal en patience en se raccrochant au positif : « On hésite vraiment à partir. Mais il faut dire qu’ici, on s’entend tous vraiment très bien. On se rend service facilement quand quelqu’un a besoin. Ce n’est pas donné à tout le monde de trouver ça. »

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

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