La doyenne aux 100 printemps

Jeudi 23 mars, la commune a rendu hommage à sa première centenaire, sa doyenne, Madeleine Thévenard, le jour même de son anniversaire. Le maire, Jacky Millot, et ses conseillers l’ont accueillie dans la salle de la mairie avec un discours empreint d’émotion résumant sa vie, celle d’une Rochoise pure souche. Née dans la ferme familiale, Madeleine Urbain a fréquenté l’école primaire du village et a obtenu le certificat d’études, à la 2^e place au niveau départemental. Admise au collège de Wassy, elle a décroché le brevet, puis le brevet supérieur avec une mention “allemand” qui lui a été fort utile, la guerre venue. Roches était alors en zone occupée et son père, maire de la commune, responsable au premier chef aux yeux des occupants. Madeleine a épousé Georges Thévenard en 1947, est devenue maman de deux garçons, Philippe et Rémi. Elle a créé à Roches-sur-Marne une entreprise de machinisme agricole puis un magasin de cheminées.

Conseillère municipale de 1977 à 2001

Suivant les traces de son adjoint de mari, elle s’est impliquée dans la vie communale en étant conseillère municipale de 1977 à 2001. Elle a vu ainsi la création du second lotissement au Méjean, des courts de tennis et le premier aménagement de la place de l’Eglise. Secrétaire du Club de l’amitié pendant des années, Madeleine a contribué à l’organisation des voyages et des manifestations. La vie ne l’a pas épargné avec la perte de son fils Rémi, à l’âge de 24 ans, puis celle de son époux. La foi chevillée au corps, elle a continué sa route, profitant des précieuses visites de son fils, de sa belle-fille et de son petit-fils Dominique. L’esprit vif, la mémoire solide, elle partage chaque jeudi des parties de rami acharnées au club.

Le discours de la municipalité, à l’attention de Madeleine Thévenard, conclut ainsi : « Dean Koontz, romancier américain, disait : “Si Dieu veut m’emporter, il va falloir qu’il tire de toutes ses forces, j’ai autant de racines qu’un chêne”. Comme cet arbre, vos racines sont solides, elles puisent leur énergie dans la terre rochoise qui vous a vue naître, dans ce village que vous aimez tant et que vous n’avez jamais quitté, dans un caractère bien trempé, dans l’amour de votre famille, dans l’amitié qui vous entoure. Puissent-elles tenir encore longtemps et vous garder en bonne santé, toujours à la maison. Dieu pourra bien attendre ! ». La centenaire, très émue, a remercié chaleureusement les élus, assurant de son attachement à la commune, en un speech énoncé sans lunettes, sans notes, sans hésitation avant de goûter le délicieux gâteau aux trois chocolats que tous ont partagé.