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Comme si de rien n’était – L’édito de Patrice Chabanet

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Le président a parlé, la rue a défilé. Le président n’a pas été entendu. La rue a le sentiment de ne pas l’avoir été non plus. C’est la tour de Babel revue et corrigée à la sauce française. Hier, comme les jours précédents, Emmanuel Macron s’est enfermé dans les murs de la certitude, de ses certitudes. La rue, elle, use de la technique des coups de bélier. D’où ces commentaires à chaud pour… ne pas décider qui a remporté la dernière manche. Chaque camp est convaincu qu’il finira par gagner.

Il y a un acteur qui pourrait changer la donne : la violence qui monte en intensité. Elle est devenue la patate chaude que chacun des protagonistes se refile. La faute aux organisateurs des manifs qui ne savent pas faire la police dans leurs défilés, lâche-t-on du côté de l’exécutif. A violence, violence et demie, rétorquent les syndicats en pointant la violence de la loi et du fameux 49.3. Au-delà des positions de principe se niche le non-dit. Il est clair qu’à l’Elysée et à Matignon on est persuadé que les saccages et les feux de poubelles finiront par discréditer le mouvement.

Bref, la crise n’est pas encore parvenue à son acmé. Les signes d’essoufflement, parfois cités, ne sont pas là. Plus significatif : les canaux informels qui relient l’exécutif avec les syndicats semblent à l’arrêt. Un espace sinon un boulevard pour les casseurs professionnels. On peut d’ailleurs se demander, une fois de plus, pourquoi ces groupes ne sont pas neutralisés. Quelques centaines d’abrutis, aux motivations diffuses sinon celles de briser des vitrines et de casser du flic, ne représentent rien, statistiquement parlant. Mais comme diraient les économistes leur retour d’investissement dans la haine et la destruction est impressionnant.

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