Fermeture d’une classe : les parents d’élèves lancent un SOS

Lors du second conseil d’école, qui s’est tenu lundi 6 mars, les personnes présentes ont été informées que l’école de Charmes-la-Grande était ciblée par la fermeture d’une classe, en l’occurrence la classe de maternelle. Complètement abasourdis par ce projet, les parents d’élèves se sont vivement inquiétés, lançant un SOS, à juste titre puisqu’il y a fort à parier que la fermeture de la maternelle met en péril à court terme la seule classe élémentaire maintenue et qui va devoir fonctionner en classe unique.

Pour les parents, cette situation est la conséquence directe d’une décision incombant à la Communauté de communes du bassin de Joinville (CCBJ) qui, en 2016, a décidé de fermer le service de garderie et de cantine panier qui semblait donner entière satisfaction aux familles.

Face à cette situation, les parents se sont mobilisés et ont sollicité Gilbert Humbert, le maire de la commune, pour qu’une réunion soit organisée rapidement avec le directeur de l’école, les maires des villages concernés et les responsables de la CCBJ.

Cette initiative s’est concrétisée mardi 14 mars au cours d’une réunion à laquelle ont participé les maires, les parents d’élèves, le directeur de l’école, un représentant des DDEN ainsi qu’Alain Malingret, vice-président en charge des affaires scolaires et périscolaires, et Céline Roure, directrice générale des services. En ouverture de séance, le maire a retracé l’historique de l’école du village, qui accueille les enfants de Charmes et cinq villages voisins, en rappelant que le bâtiment a été construit en 2007.

Dans son intervention, Gilbert Humbert est allé dans le même sens que les parents en soulignant que la fermeture de la garderie avait provoqué une hémorragie au sein des effectifs tel que le village de Flammerecourt qui, suite à cette décision, a envoyé la plus grosse partie de ses enfants à Donjeux. Cette mise en cause de la CCBJ a été mal accueillie par ses deux représentants qui se sont défendus d’avoir voulu fermer dès 2016. Pour eux, l’école est aujourd’hui ciblée parce que l’équilibre est fragile en précisant qu’il n’est pas question de fermeture de l’école mais seulement d’un poste. Néanmoins, comme l’a fait remarquer le représentant des DDEN, la fermeture d’un poste entraîne bien la fermeture de la classe de maternelle.

Ensuite, c’est un peu un dialogue de sourd qui s’est mis en place avec des parents remontés, à juste titre, et les responsables de la CCBJ, qui sont restés droit dans leurs bottes semblant faire fi des attentes des parents. Reprenant la parole, Gilbert Humbert a recentré le débat en indiquant qu’aujourd’hui les choses sont actées et qu’il faut maintenant réfléchir à la réorganisation tout en questionnant la logique pédagogique.

Dans cette optique, les parents présents ont émis le souhait de voir leur enfant rattaché à l’école de Donjeux et en préservant les fratries. La directrice de la CCBJ a nuancé ces demandes en indiquant qu’il faut tout d’abord attendre la sectorisation.

En conclusion, le maire a proposé qu’une rencontre avec les parents soit organisée prochainement pour prendre leur avis à tous et ainsi préparer l’avenir.