Juliette Armanet à Nancy, la fleur, la peau
S’il est bien une expression qui sied à Juliette Armanet, c’est “à fleur de peau”. A Nancy, pour un dernier Zenith qui venait conclure une tournée éblouissante – ce mot, aussi, colle à l’artiste -, le public a vécu de beaux moments d’émotion.
Tellement de mots pourraient qualifier Juliette Armanet et sa musique… En tout cas, une chose est sûre, elle qui vit selon ses propres mots un véritable rêve qu’elle voudrait ne jamais voir s’arrêter, donne autant qu’elle semble aimer recevoir.
Il suffit, bien au-delà de sa musique d’ailleurs, de vivre l’un de ses concerts pour comprendre qu’Armanet, c’est bien autre chose qu’un show bien rodé et au cordeau. Bien sûr, lorsqu’on se lance dans une tournée des Zenith, rien ne peut être laissé au hasard. Et pourtant… le hasard, les instants hors du temps, les parenthèses de complicité existent bien, entre Juliette et son public.
Au point que Juliette Armanet, ça n’est évidemment pas seulement ce qui l’a révélé à beaucoup, un disco qu’on ne veut plus s’enlever de la tête. C’est également de si beaux moments intimistes, des trémolos dans la voix… et parfois quelques larmes que l’artiste ne peut retenir…
Toutes les émotions
A Nancy, le public est passé par toutes les émotions. Juliette Armanet propose tantôt des bulles intimistes, tantôt des envolées puissantes qui emmènent les fans dans un tourbillon, et de bonne humeur, et d’envie de danser. Pour preuve, ces instants passés dans la fosse, à fendre la foule pour rejoindre un piano arrivé là, au milieu, comme par magie. Et ces échanges incessants, faits de petits mots, de gentilles blagounettes et même, de confidences.
N’oublions pas que si Juliette Armanet fait corps, souvent, avec son piano, elle est entourée de magiciens – pardon, de musiciens – de haut vol. On est, là, bien loin, des mauvaises langues qui voudraient qu’elle soit l’artiste à la mode, fabriquée par les maisons de disque. Juliette Armanet s’est faite… au talent, et sa personnalité entière ne peut que faire briller les yeux, tout autant que ses morceaux emplissent les oreilles de douces mélodies.
Les Zenith, c’est désormais terminé. Place à Bercy, ce vendredi. Là aussi, sans doute, pour de beaux et grands moments. Jusqu’à la prochaine tournée. Armanet, comme le suggère son deuxième album, continuera alors à… brûler le feu.
Texte et photos Christophe Bonnefoy