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Quand on veut… – L’édito de Christophe Bonnefoy

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A Paris, ce n’est pas seulement le droit de grève qui est respecté. C’est aussi, visiblement, l’inélégance, pour ne pas dire l’indécence de placer un combat bassement politique au-dessus du bien-être de ses concitoyens, qui ressort des poubelles.

Plus de 6 000 tonnes d’ordures jonchent désormais les trottoirs de la capitale. Mais Anne Hidalgo n’y pourrait rien. On subit, on s’adapte comme on peut mais on ne fera pas plus que ce qui est soi-disant possible. Ça peut s’entendre. Sauf qu’ici, ce n’est pas vraiment une question de moyens. Mais de volonté. Et au final de cuisine bassement politicienne.

La maire de Paris n’a sans doute pas digéré son échec cuisant à la présidentielle. Et conserve, sûrement, une sorte d’inimitié pour tout ce que représente Emmanuel Macron. On peut comprendre cette socialiste pur jus. Mais il y a un certain culot à venir affirmer que la situation que vivent les Parisiens n’est due qu’au gouvernement. Ils apprécieront.

D’ailleurs, quand on veut… on peut. N’a-t-on pas ce mardi commencé à dégager tout ce qui pourrait obstruer le passage des cortèges en ce 15 mars de manifestation ? Anne Hidalgo ne s’en cache ainsi pas : contre la réforme des retraites, elle n’a aucune raison de faire en sorte que la grève ne gêne pas le gouvernement. Au contraire, si elle pouvait contribuer, elle aussi, à sa façon, au retrait du projet… Mais il y a d’autres manières, clairement, de jouer l’opposition que de laisser pourrir la vie de ses administrés.

Cerise sur le gâteau : cette conseillère de Paris chargée de la Santé publique, refusant de reconnaître sur le plateau de BFMTV que la situation actuelle pourrait poser un problème de salubrité, voire représenter un risque sanitaire – on pense bien sûr aux poubelles qui s’amoncellent, mais aussi, ça va avec, à la multiplication des rats dans les rues de la plus belle ville du monde…

Anne Hidalgo laisse se dégrader à vitesse grand V l’image de sa ville. Sa conseillère ne fait pas mieux. Et voilà que se profilent les JO. Paris 2024…

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