Carte scolaire : Langres rit, Rolampont pleure
ENSEIGNEMENT. La carte scolaire pour la rentrée 2023 a été entérinée, ce mardi 14 mars. Comme pressenti ces derniers jours, l’école Langres-Marne Christian-Nolot conserve finalement sa classe menacée. Le pouce, en revanche, est baissé pour Rolampont.
C’est le choc des émotions. Le maire de Langres, Anne Cardinal, ne cachait pas, dès lundi 13 mars au soir, sa grande joie. Un premier comité de l’Académie (CSASD) venait de retirer l’école Langres-Marne Christian-Nolot de la liste des écoles voyant une classe supprimée. La décision a été officiellement confirmée le lendemain, à l’occasion du Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN). Cerise sur le gâteau, la cité de Diderot bénéficiera même, avec cette nouvelle carte scolaire, d’une classe supplémentaire puisque La Bonnelle fait partie des quatre ouvertures départementales, avec un dédoublement pour les CP-CE1.
Pour Langres-Marne Christian-Nolot, une solution a pu être trouvée sur le point bloquant, celui de la petitesse de la cantine, qui empêchait d’accueillir des élèves supplémentaires. Sur suggestion des parents, Anne Cardinal et le Grand Langres ont sollicité le collège des Franchises pour l’accueil des CM1-CM2 durant le temps du déjeuner. Un accord a été obtenu. « Nous allons pouvoir à nouveau accepter les nombreuses demandes de dérogations. Je suis très contente pour Langres-Marne Christian-Nolot, qui est un groupe scolaire qui fonctionne bien », s’est réjouie, en conclusion, le premier magistrat langrois, heureuse d’une carte scolaire au final favorable.
« C’est un échec complet »
L’ambiance est, en revanche, différente, du côté de Rolampont. En dépit de la forte mobilisation des enfants et de leurs parents, le couperet, définitif, est tombé. Céline Bernand, le maire de la commune, extrêmement déçue, n’a pas souhaité s’exprimer. Maurice Dartier, vice-président du Grand Langres en charge des questions scolaires, n’a, lui, pas mâché ses mots : « C’est un échec complet. Nous perdons une classe dans une école pérenne, et nous en gardons une à 7-8 élèves ». Dans son viseur, Thierry Rousselle, maire de Marac, qui a usé de son droit de veto pour refuser la fermeture de la classe unique, et donc de l’école, de Marac.
Une carte scolaire à retravailler en amont
Interrogé par jhm quotidien, Michel Fonné, le Directeur des services académiques de l’Education nationale (Dasen) ne cache pas que la fermeture de Marac aurait naturellement entraîné un flux vers Rolampont, « qui présente toutefois de réels problèmes d’effectifs ». Echaudé, Maurice Dartier souhaite désormais travailler la carte scolaire en amont. Une refonte du RPI de La Mouche, lui aussi en chute quant au nombre d’élèves inscrits, est notamment sur les tablettes…
N. C.