Avec Marie-José Appert, le bonheur, c’est les autres !
C’est avec joie, qu’elle a accepté de recevoir la distinction. Mercredi 1er mars, Marie-José Appert, bénévole phare de l’ONG Amnesty International, s’est vu remettre la médaille de bronze de la Jeunesse, des sports et de l’engagement associatif. Mais avec beaucoup de gêne aussi. Car, ce n’est pas dans ses habitudes d’être sur le devant de la scène, même si cela fait un paquet d’années qu’elle fait partie des petites mains de bon nombre d’organisations. « J’ai commencé à m’engager auprès d’un club de randonnée en 1975 », explique la sexagénaire en parallèle de la cérémonie, encore émue d’être passée de l’ombre à la lumière, l’espace de quelques minutes. « J’y allais par plaisir. On se retrouvait un dimanche sur deux. Petit à petit, j’ai eu envie de diriger un groupe. »
Un engagement associatif dès l’adolescence
Cette première entrée en matière fut le début d’une longue série d’engagements. Après le sport, Marie-José, s’investit dans la culture et donne de la voix durant 20 ans dans une chorale.
En 2004, la Bragarde s’engage également dans l’humanitaire en rejoignant Amnesty International. Une organisation non gouvernementale pour laquelle elle donne encore aujourd’hui beaucoup de son temps. Tous les mardis après-midi, comme ce fût le cas cette semaine lorsque nous sommes allés pour la deuxième fois à sa rencontre, elle trie les livres en vue d’événements visant à collecter des fonds. « Il faut avoir le moral pour faire partie d’Amnesty », nous confie-t-elle. « On arrive à améliorer des droits, certes, mais on a beau faire libérer un prisonnier, il y en a dix autres qui prennent sa place. C’est terrible. » Malgré tout, elle ne se lasse pas d’ajouter « son grain de sable dans la dune ».
Une irrésistible envie d’aider, y compris à l’international
Dès son départ en retraite, elle franchira les portes d’autres structures dont : ArchéOlonna, Saint-Dizier, ville-jardin ou encore Amitié solidarité Meuse, organisation caritative en faveur d’un collège situé sur l’île de Madagascar. Le tout, toujours dans l’idée d’assouvir son insatiable envie d’altruisme.
Une notion décidément bien ancrée en Marie-José. À l’instar du célèbre adage : « Chassez le naturel, il revient au galop », c’est tout naturellement qu’à plusieurs reprises, au cours de l’entretien visant à la mettre en lumière, qu’elle détaille les fonctions et actions des organisations pour lesquelles elle se dévoue corps et âme, voire fait la promotion de leurs événements : « La foire aux livres se tiendra vendredi 10 et samedi 11 mars, au Palace ». Mais aussi vantant les mérites des autres bénévoles, en oubliant que pour une fois, c’était elle que nous souhaitions valoriser : « Vous n’omettrez pas de citer Charlotte, qui m’aide à trier les livres, parce qu’elle en fait plus que moi ». Il n’y a pas de doutes, pour Marie-José, le bonheur, c’est bel et bien les autres.
Dominique Lemoine