Manifestations : le commerce au ralenti
Les blocages organisés dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites ont eu un impact sur le commerce de centre-ville qui ont constaté une baisse de fréquentation plus ou moins importante. Explications.
Les mobilisations ont fait venir du monde sur les ronds-points. Mais les rues de la ville, elles, étaient plutôt désertes mardi 7 mars. Un jour pas tout à fait comme les autres et certains commerçants avaient d’ailleurs décidé de baisser le rideau ce jour-là. Pour ceux qui avaient décidé d’ouvrir l’impact s’est fait ressentir. En moyenne, c’est une baisse de fréquentation de 20 à 30 % qui a été relevée sur cette journée de manifestation.
« A cette heure-ci je devrais avoir atteint les 140 clients et là je ne suis pas encore à 100 », expliquait, à 15 h, le buraliste en entrée de la rue Diderot. « La ville était vide ce matin de fait j’ai eu très peu de passage », constate Marie-Paule du Comptoir de Marie. Même chose chez Grain de Malice. A l’hôtel de l’Europe les blocages ont eu une répercussion : « Nous avons eu peu de clients et le service de midi a été plus que réduit. » Au Foy, le matin a été très calme et le service de midi s’annonçait délicat mais au final le restaurant a tout de même fait 30 couverts. Le magasin Vival a, également, vu un impact sur son taux de fréquentation : « C’était très calme. Je pense que dans la matinée nous n’avons pas vu la moitié de nos clients habituels. »
Du tout ou rien
Au Dépôt gourmand, la journée s’est révélée moins noire que ce qui était à craindre : « J’ai eu moins de passage, mais de beaux paniers. Et la baisse ne doit pas dépasser les 20 %. »
La Brûlerie, elle, a vu ses habitués venir prendre leur petit café : « Je craignais un peu qu’il n’y ait personne mais j’ai quand même ouvert et, au final, ça se passe bien. Mes clients sont surtout des gens qui habitent au centre-ville, ils viennent à pied. »
Même constat à L’Europa ou au restaurant Le Rempart qui n’ont pas vu de différence. En revanche, chez Carrefour Market, la différence était bien là, mais pas dans le même sens : « Nous n’avons pas arrêté ! Je pense que nous avons eu tous les clients qui n’ont pas voulu tenter de se retrouver bloqués au rond-point pour se rendre sur les zones commerciales. »
Patricia Charmelot