« Défendre la ruralité et ses écoles »
Education. En parallèle du mouvement contre la réforme des retraites, une manifestation s’est déroulée devant la Direction des services départementaux de l’Education nationale, ce mardi 7 mars. Une trentaine de personnes sont venues s’opposer à la suppression de quinze postes d’enseignants dans des écoles.
Bourbonne-les-Bains, Bourdons-sur-Rognon/Esnouveaux/Ageville, Curel, Epizon, Eurville-Bienville, Haute-Amance, Humbécourt, Le Montsaugeonnais-Prauthoy, Nogent, Planrupt, Rolampont, Semoutiers-Montsaon, Vaux-sur-Blaise et Saint Dizier. Toutes ces communes ont un point commun : l’éventuelle suppression de postes d’enseignants de primaire ou de maternelle à la rentrée de septembre.
Du côté des associations de parents d’élèves, entre des classes de primaire uniques du CP au CM2 ou d’éventuels kilomètres supplémentaires pour déposer les enfants, les inquiétudes sont multiples. Ainsi, plus d’une trentaine de parents et d’enfants se sont retrouvés pour manifester devant la Direction des services départementaux de l’Education nationale, ce mardi 7 mars.
Nouvelles mobilisations à venir
« On aura eu que quinze jours pour agir. La commission se réunira et finalisera sa décision le 13 mars. Le 14, tout sera acté. Sur la fin de semaine, d’autres mobilisations s’organisent », déclare Vanessa Torchard, co-présidente de l’association de parents d’élèves de Prauthoy, qui a appelé à la manifestation.
Ces suppressions de postes ont commencé à s’ébruiter fin février, lors de la carte scolaire de septembre 2023. Deux jours plus tard, les parents d’élèves de l’école de Semoutiers manifestaient devant l’établissement. Le lendemain de ce rassemblement, le 3 mars, ce fut au tour de l’école de Prauthoy.
« Les élus des communes des écoles concernées ne sont pas là. C’est regrettable », déplore Pascal, membre de l’association de parents d’élèves de Semoutiers. Néanmoins, deux politiques ont fait le déplacement : le président de la communauté de commune d’Auberive, Vingeanne et Montsaugeonnais (CCAVM), Laurent Aubertot, et un collaborateur du sénateur Charles Guené.
Soutiens politiques pour défendre les écoles
« Je viens défendre la ruralité et ses écoles », soutient le président de la CCAVM, Laurent Aubertot. Le politique demande un statut similaire à celui des zones montagneuses, où le nombre d’enfants minimum par classe se trouve en dessous des 15 élèves. « C’est un débat qui existe depuis longtemps au sein de la ruralité », pointe-il.
D’un autre côté, il accuse : « L’Etat doit être plus claire sur les rôles des mairies et des intercommunalités lors d’une fermeture d’école. Aujourd’hui, on est comme mis en concurrence les uns et les autres, entre ceux qui financent, les communautés de communes, et ceux qui s’assurent du dynamisme d’un village, les mairies ».
L’association de parents d’élèves de Prauthoy s’est rapprochée du député Christophe Bentz, qui a fait un courrier au ministre de l’Education, au rectorat et au directeur académique, Michel Fonné. Le sénateur sud Haute-Marne, Charles Guené, soutient également le mouvement et a aussi envoyé des courriers.
Julia Guinamard