Réforme des retraites : les syndicats chez Charles Guené
Après Bruno Sido lundi 27 février, c’est Charles Guené, aussi sénateur de Haute-Marne, qui a reçu les membres de l’intersyndicale ce vendredi 3 mars. Au menu : la réforme des retraites. L’échange a parfois été vif mais toujours franc.
Superprofits, argent public touché dans le cadre du CICE (crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi), régimes spéciaux (celui des cheminots mais aussi celui des parlementaires) etc. Moult sujets ont été abordés lors de la rencontre ce vendredi 3 mars entre l’intersyndicale mobilisée contre la réforme des retraites et le sénateur de Haute-Marne, Charles Guené qui recevait les représentants syndicaux dans sa permanence à Chaumont.
Alors que les syndicats ont décidé de ne pas solliciter une rencontre avec les deux députés RN de Haute-Marne, ils avaient eu une entrevue le lundi 27 février avec le sénateur Bruno Sido. Et ils continueront à aller à la rencontre des élus pour leur demander leur point de vue sur la réforme des retraites car « il faut qu’ils se mouillent », disaient il y a peu Vincent David (CGT) et Rémi Hutinet (CFDT). Charles Guené s’est-il mouillé ? En tout cas, il a eu un discours assez franc sur le sujet comme l’a été d’ailleurs l’ensemble de l’échange, vif parfois mais courtois et direct.
Charles Guené votera-t-il le texte sur la réforme des retraites ? « A voir Si Macron acceptera ce que nous allons proposer en commission mixte paritaire », résume le sénateur qui rejoint les syndicats sur le constat que le gouvernement « a mis la charrue avant les bœufs ». « On partage une certaine critique », glisse le sénateur qui trouve très enfermant d’appréhender la réforme des retraites par le seul prisme de la durée de cotisations et de l’âge légal de départ à la retraite. « Il y a d’autres curseurs », s’entendent l’intersyndicale et le sénateur (LR) même si ce dernier n’élude pas « l’équation financière » pour sauver le régime des retraites.
Face à face une intersyndicale qui ne se désunit pas sur le sujet et qui connaît bien son dossier et un sénateur qui se dit « gaulliste social » et qui maîtrise aussi la question. Ils ne sont politiquement pas du même bord mais ont pu échanger sans langue de bois.
C. C.