Nécrologie : Odette Simonnot
Samedi 25 février, l’église paroissiale a eu du mal à contenir tous les parents et amis du village et des environs, rassemblés pour les obsèques religieuses d’Odette Simonnot. Ils étaient venus lui rendre un ultime hommage, témoignant ainsi leur sympathie et réconfortant ses enfants cruellement éprouvés par son brusque départ. Ce fut une cérémonie empreinte d’une réelle émotion, notamment lors du panégyrique prononcé par son fils Michel qui, surmontant son immense chagrin, est parvenu néanmoins à retracer l’exceptionnel parcours de sa mère.
Odette, née Vautrin, a vu le jour le 14 juin 1930, à Bourdons, dans un modeste foyer de cultivateurs, durement marqué de plus par les aléas de la vie. Elle a donc connu très jeune le pénible labeur de la terre. En 1950, elle a épousé un enfant du Pays, Paul Simonnot, et deux garçons, Patrick et Michel, sont venus égayer le foyer du couple qui s’évertue alors à faire fructifier le patrimoine familial.
Maîtresse de maison accomplie, faisant preuve d’un sens aigu de l’hospitalité et de l’accueil, Odette Simonnot s’est cependant toujours adonnée sans retenue aux travaux de l’exploitation familiale, à sa bonne marche, avec une vaillance et une détermination qui forçaient l’admiration.
Profondément affectée par la disparition de son époux en 2006, Odette Simonnot avait toutefois réussi à surmonter cette dure épreuve, puisant dans un caractère bien trempé, dans une volonté sans faille, les ressources morales nécessaires à la poursuite d’une existence qu’elle voulait avant tout normale, s’attachant à ignorer l’inéluctable dégradation de sa santé. Cela ne l’empêchait pas de s’impliquer dans la vie associative locale : elle était notamment de celles qui fréquentaient assidûment les jeudis récréatifs du club des Pervenches où sa présence était unanimement appréciée comme l’a dûment certifié la présidente de cette association.
Odette Simonnot laissera le souvenir d’une personne vaillante et généreuse, toujours serviable, avec qui il faisait bon converser. Son sourire, naturel et cordial reflétait d’indéniables qualités humaines. Elle est partie lundi 20 février, sans éclat ni bruit, dans ce calme qu’elle affectionnait, et avec toute cette pudeur qui la caractérisait.
Nous présentons nos condoléances à la famille.