Nécrologie : Maurice Aubert

Décédé le 21 février, Maurice Aubert est né le 3 juin 1939, à Rançonnières. Il a vécu ses premiers moments dans un berceau accroché sous un chariot lors de la débâcle du début de la Deuxième Guerre mondiale.

Toute sa jeunesse s’est déroulée dans son village natal où il a fréquenté l’école et participé aux travaux de la ferme familiale. Alors que Maurice n’a que 16 ans, son papa est décédé. Il s’est alors impliqué  davantage sur l’exploitation agricole jusqu’à son départ au service militaire, puis pour l’Algérie. Ce moment de sa vie constituait une étape particulière dont il parlait peu. A son retour, il est embauché aux établissements Noirot, de Neuilly-l’Evêque, où il a travaillé jusqu’à sa retraite.

Il a épousé Jeannine Viard, qui lui a donné un fils, Alain. Le couple s’est installé dans une petite maison de la rue du But qu’il a rénovée progressivement.

Attaché à la nature, à la terre et aux vallons du Bassigny, Maurice Aubert a apporté son aide à ses beaux-parents, notamment pour les fenaisons. A la retraite il a consacré son temps à ses animaux. Sa grande activité lui a parfois joué des tours comme en 2014, où il a été victime d’un accident grave lors de l’abattage d’un arbre.

Désireux de retrouver le plus d’autonomie possible, il s’était alors engagé dans une longue convalescence. Il souhaitait finir sa vie sereinement, profitant de sa famille, attentif à la réussite de ses petits-enfants : Arthur, Clément et Marine. En 2020, la maladie qui l’a frappé l’a progressivement affaibli, mais il continuait, à son rythme, à s’impliquer dans les petits travaux quotidiens.

Maurice était un homme discret, peu loquace et travailleur. Il aimait le sport, la course à pied, qu’il avait pratiquée pendant une quinzaine d’années. Cette ambiance détendue correspondait à sa personnalité : dépassement de soi, partage, bonne humeur teintée d’un brin d’espièglerie caractérisée par un regard vif et pétillant. Sa simplicité, sa gentillesse, son attention portée aux autres, ses valeurs humaines, resteront des repères.

Les obsèques de Maurice Aubert ont été célébrées le 24 février, en l’église Notre-Dame, par le père Martin Doherty. Autour de son cercueil revêtu du drap tricolore, une délégation de la section des CATM du canton de Neuilly, village dont Maurice était délégué, l’a accompagné dans ce dernier voyage. A sa famille, nous présentons nos condoléances.