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Club de yoga du rire à l'UJB Saint-Dizier

Yoga du rire : la drôle d’activité qui fait (tellement) du bien

Club de yoga du rire à l'UJB Saint-Dizier
L’UJB Saint-Dizier est le seul club à proposer du yoga du rire en Haute-Marne. (Photo : D. C.)

Depuis 2016, Laetitia David anime des séances de yoga du rire, à l’UJB de Saint-Dizier. Une heure hebdomadaire pour libérer les tensions et procurer bien être et légèreté… On a testé pour vous !

Rire et se détendre. C’est le mot d’ordre quand on franchit la porte de cette petite salle de l’UJB. En ce lundi soir, il fait déjà nuit et la fraîcheur tombe, elle aussi. La journée de travail n’est pas terminée, mais il y a pire comme bouquet final : je vais tester une séance de yoga du rire, à Saint-Dizier.

Ne souriez pas, la rigologie c’est du sérieux. Et puis rire, c’est prouvé scientifiquement, fait du bien physiquement et mentalement. Il n’y a donc aucun mal à se faire du bien. Et même si la Haute-Marne peine à se déverrouiller les zygomatiques, avec un seul club recensé sur tout le département, Laetitia David s’attèle, elle, depuis 2016, à faire tourner son petit groupe.

Psychopraticienne spécialisée notamment en psycho traumatologie et troubles des conduites alimentaires, elle est issue du très officiel Institut français du yoga du rire. Après avoir frôlé le « burn out » dans son métier de travailleur social, la Bragarde a cherché des outils pour se sentir mieux. Et c’est à Châlons-en-Champagne qu’elle a découvert le yoga du rire. « Le coup de foudre a été immédiat. J’ai senti que c’était une évidence. Très rapidement, je me suis formé et j’ai bifurqué professionnellement », raconte-t-elle.

« On peut rire de tout, même pour des broutilles, mais on ne rit pas sur l’autre. »

Laetitia David, animatrice du yoga du rire à Saint-Dizier

Je vous vois venir : rire, ça ne se décrète pas. C’est aussi ce que je pensais. Mais décréter, c’est garder le contrôle, laisser le cerveau commander. Au yoga du rire, précisément, il attend devant la porte. L’objectif ? Lâcher prise et retrouver l’insouciance de l’enfance. Une séance dure une heure et combine le rire avec la respiration du yoga. Si les premiers rires sont souvent simulés, fruits d’exercices conduits par Laetitia David, ils cèdent vite la place à des rires plus naturels. Si, si…

Rire, c’est contagieux. Vous avez déjà essayé de bouder quand tout le monde rit autour de vous ? « Cela ne veut pas dire qu’on est obligé de rire ici », coupe Laetitia David. « Il est arrivé que des personnes pleurent. Le rire, comme la tristesse ou la colère, ce sont des émotions. Tant qu’on les laisse aller, l’objectif est atteint ».

Pour y parvenir, le yoga du rire pose le préalable suivant : ici, pas de jugement, pas d’a priori. « On peut rire de tout, même pour des broutilles, mais on ne rit pas sur l’autre. On est libéré, on se regarde dans les yeux, on redresse la tête. Quand je viens, je suis heureuse. J’ai gagné en confiance en moi », assure Virginie, une fidèle pratiquante. « On se sent aussi à l’écoute », renchérit Monique, pétillante retraitée. « Dans la vie quotidienne, il arrive aussi que j’applique cette légèreté éprouvée en séance. Un automobiliste irritable me klaxonne ? Je baisse ma vitre et lui fais un coucou ! »

Le cerveau ne distingue pas le rire simulé et le rire naturel

Et Laetitia David d’énoncer la liste – non exhaustive précise-t-elle – des vertus thérapeutiques du rire : amélioration du sommeil et de l’humeur, amélioration de la digestion, de la confiance en soi, renforcement du système immunitaire, anti-stress, anti-douleur…

« Oh, oh… Ah, ah, ah… », répète-t-on en frappant dans les mains et en se regardant dans les yeux en tout début de séance. Puis on se serre la main, en rigolant, sans raison. Mais si, vous y arriveriez. Poursuivez cette lecture. Il faut déconnecter le cerveau, on vous dit. Ne pas analyser la situation, imaginer ce qu’en penseraient d’indiscrets regards extérieurs.

A lire aussi : L’Agoa, l’activité aquatique qui vous veut du bien

Le cerveau ne fait pas la différence entre le rire simulé et le rire naturel. Ainsi au bout de quelques minutes, rire, peu importe comment, libère les hormones du bonheur. Peu à peu, on le sent. Envolés, les petits tracas du jour, l’important est de vivre le moment présent.

« Il y a parfois une forme d’appréhension et d’hésitation à nous rejoindre », reconnaît Laetitia David. « C’est parce qu’il y a la peur du ridicule. Il faut passer ce cap et se laisser surprendre à chaque séance. On ressort avec une telle sensation de bien être qu’on a vite envie de recommencer ! » Les exercices de rire terminés, place à la respiration, l’ancrage et la méditation, pour un retour au calme. Zen.

Inventé en Inde par un médecin généraliste

Le yoga du rire est né en Inde, inventé par le médecin Madan Kataria en 1995, dans un parc public. Ce généraliste voulait aider ses patients à rire davantage, pour soulager certaines pathologies. Depuis, les clubs de yoga du rire se sont multipliés dans le monde. « En Inde, ils remplissent des stades », raconte, envieuse, Laetitia David. « En France, le mouvement est plus lent à s’enclencher, mais nous sommes sur la bonne voie. Dans ma vie personnelle, rire m’aide beaucoup à dédramatiser certaines situations, à relativiser. Cela libère les tensions ».

Chaque jour depuis, je pense un peu à cette soirée. A cet exercice de course de caddie simulée dans un rayon de supermarché, qui a par exemple réveillé une agréable sensation de légèreté et de liberté que les codes de la société verrouillent à double tour. Je n’imagine pas faire ça dans la vraie vie, entre le rayon des surgelés et celui des fruits et légumes. Mais rien que d’imaginer la possibilité de succomber à cette délicieuse tentation, devant le regard médusé de clients gênés, ça me fait marrer. Dommage, il n’y a pas de club de yoga du rire à Chaumont…

Delphine Catalifaud

d.catalifaud@jhm.fr

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