Carte scolaire : inquiétude à Langres-Marne
L’école Langres-Marne Christian-Nolot pourrait, avec la carte scolaire de septembre 2023, perdre un poste, et donc une classe, à la rentrée. L’école maternelle passerait, en l’occurrence, de trois à deux classes. Alertés, les parents d’élèves montent au créneau.
Jhm quotidien en avait déjà fait état : la rentrée scolaire de septembre 2023 annonce une nouvelle “saignée” des postes, et par conséquent des classes, dans le premier degré. Selon nos informations, ce ne sont pas moins de quinze postes, en différentiel, qui seront manquants en septembre prochain sur l’ensemble du département. Selon le calendrier prévu, un Comité social d’administration spécial départemental (CSASD) sera réuni le 3 mars, à l’occasion duquel le directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen) Michel Fonné présentera son projet de carte aux partenaires sociaux, qui, selon toute vraisemblance, le rejetteront en bloc. Après un CSASD dit “de repli” le 13 mars, le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) statuera définitivement dès le lendemain.
Les informations sur les écoles menacées commencent néanmoins à transpirer. C’est le cas pour l’école Langres-Marne Christian-Nolot (170 élèves actuellement), qui pourrait voir sa maternelle passer de trois à deux classes, en raison de la baisse prévisionnelle des effectifs. Alertées, les représentantes de parents d’élèves de l’école ont décidé de monter au créneau. Elodie Darbot et Anne Parque ont pris contact avec le maire, Anne Cardinal et le président du Grand Langres, Jacky Maugras, pour les sensibiliser à la situation. A leurs yeux, la décision qui se profile est un non-sens. Selon les prévisions, ce sont 62 élèves qui devraient être inscrits à la rentrée de la maternelle. De surcroît, une directive nationale a été donnée, en septembre dernier, pour limiter à 24 maximum le nombre d’enfants dans une classe de grande section. « Si cette consigne est maintenue, et sachant qu’il devrait y avoir treize élèves de grande section à la rentrée, on se retrouverait avec une classe de moyenne-grande section à 24, et la seconde de tout-petits/petits/moyens à 38 ! C’est déplorable », assène Anne Parque.
Le casse-tête de la cantine scolaire
Avec une telle surcharge, c’est la méritocratie qui se retrouverait remise en cause. « On nous parle d’égalité des chances. Où se trouverait-elle alors avec une classe à près de 40 élèves ? Il y a une classe ULIS dans notre école. La directrice et son équipe ont aussi toujours eu à cœur d’accueillir des enfants en situation de handicap. Mais comment continuer dans de telles conditions ? », s’insurge Elodie Darbot.
Une solution semble pourtant exister. Selon les parents d’élèves, un certain nombre de demandes de dérogations visant à inscrire des enfants à Langres-Marne Christian-Nolot sont systématiquement refusées par le Grand Langres. La cause en est connue : la capacité d’accueil de la cantine scolaire est trop réduite pour accueillir des enfants supplémentaires. « Nous avons proposé que deux classes d’élémentaire, de préférence CM1 et CM2, aillent déjeuner au collège des Franchises, comme cela se faisait déjà il y a quelques années, pour libérer des places », et par ricochet permettre l’acceptation des dérogations.
Contacté par jhm quotidien, Jacky Maugras, président du Grand Langres, indique qu’il ne souhaite pas, pour l’heure, s’exprimer sur des cas particuliers, des négociations étant en cours avec le Dasen sur l’ensemble des écoles concernées. Avec l’espoir, évidemment, d’éviter le maximum de fermetures possible. Une chose est certaine : s’ils ne sont pas entendus, et que le couperet tombe, les parents d’élèves de Langres-Marne Christian-Nolot « ne resteront pas les bras croisés ».
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr