Le “marcheur au grand cœur” de Bruxelles à Monaco via la Haute-Marne

Cinq ans après son passage à Colombey-les-Deux-Eglises, à l’occasion d’une de ses marches caritatives de Bruxelles à Monaco, l’athlète belge Jean-Marie Van Butsele a de nouveau fait escale dans le village.

Les membres du Lions-club Chaumont Donjon étaient présents ce lundi 20 février à Colombey-les-Deux-Eglises pour accueillir Jean-Marie Van Butsele. Cette année, celui que les médias surnomment “le marcheur au grand cœur” a décidé de relier Bruxelles à Monaco en moins d’un mois, pour recueillir des fonds en faveur de deux associations caritatives belges.

Jean-Marie Van Butsele, 73 ans, a pris son bâton de pèlerin le 11 février. Il est parti de Louvain-la-Neuve, ville proche de Bruxelles, et compte atteindre la Principauté de Monaco le 14 mars.

Au total, il va parcourir 1 250 kilomètres (contre 1 107 en 2018), à pied muni d’un simple sac à dos, avec des étapes de 40 à 50 km par jour. Un périple entrepris seul mais parrainé par plusieurs associations caritatives, belges et françaises. Lundi, c’est Bernard et Marie-Christine Ingret, tous deux membres du Lions-club Chaumont Donjon, qui l’ont accueilli à leur domicile pour son étape de Colombey, après un périple notamment via Saint-Dizier et la vallée de la Blaise. L’occasion de retrouvailles chaleureuses avec ce personnage hors norme, mais néanmoins très humble.

Quarante-cinq ans de service dans la police

Jean-Marie Van Butsele, âgé de 73 ans, a cinq enfants et 19 petits-enfants. Il a travaillé pendant 45 ans au sein de la police fédérale belge, dans le service des identifications, le Disaster victim identification (DVI). S’il était encore actif, il serait probablement aujourd’hui en Turquie ou en Syrie, suite au tragique tremblement de terre qui a frappé une bonne partie de sa population. Peut-être est-ce cette confrontation avec le pire qui l’a conduit à entreprendre toutes ces actions humanitaires. Mais lui l’explique plutôt par un côté de sa personnalité tourné vers les autres, « c’est dans mon caractère », dit-il simplement. 

On ne peut comptabiliser toutes les performances caritatives de ce grand sportif tant elles sont nombreuses. Et s’il a choisi cette période plutôt froide de l’année pour cette grande traversée, c’est que c’était le seul moment de l’année où il n’avait rien d’autre de prévu. Il doit ensuite donner des conférences à propos de son travail de recherche au sein du DVI, en France et en Belgique.

Deux associations caritatives

Son épouse l’a aidé à préparer son itinéraire, en appelant les mairies et les associations locales pour trouver des hébergements. Les membres du Lions Club Chaumont Donjon était une fois encore présents à son arrivée pour lui remettre un chèque de 200 €. Il sera versé aux deux associations pour lesquelles il marche : “Les bâtisseurs d’étoiles”(recherche scientifique sur les maladies infantiles), ainsi qu’un pensionnat de jeunes filles soutenu par le Lions-club Saint-Hubert de Bruxelles. Les fonds sont collectés par la Société royale pour la protection de l’enfance, soutenue par la reine Mathilde de Belgique.

Ce mardi matin, à 9 h, il a quitté Colombey pour rejoindre Saint-Loup-sur-Aujon, une de ses plus longues étapes : 49,7 km, avant ensuite de rallier Dijon.

Marie-Christine Ingret a cheminé en sa compagnie, avant de lui dire au revoir au niveau de la forêt des Dhuits. En songeant peut-être que le général de Gaulle aurait sans doute eu du respect pour le courage et le combat de cet homme, qui continue chaque année de marcher pour de grandes causes.

De notre correspondante Aurélie Chenot

Le projet de Jean-Marie Van Butsele  à retrouver sur Internet (Marche caritative Jean-Marie 2023)  et sur sa page Facebook (“Un marcheur au grand cœur”).