Pierre Bouleau (Chaumont) : « Seule la victoire nous reboostera ! »

jhm quotidien : Comment expliquez-vous ce changement d’attitude au sein de l’équipe cévébiste au fil des trois premiers sets ?

Pierre Bouleau (libéro du CVB 52) : « C’est en effet problématique. J’ai l’impression d’avoir vécu à nouveau le même scénario que la semaine passée face à Nantes : on démarre vraiment bien, on doit même mener deux sets à zéro, mais au final, on se complique la vie sur la perte de la deuxième manche sur des détails. Le doute s’installe et on fait beaucoup trop de fautes. On veut bien faire, mais on le fait mal. Le troisième set est catastrophique. On n’y arrive plus et une mauvaise agressivité s’installe dans le collectif. Elle est dirigée envers nous-mêmes, car on est frustrés de ne pas y arriver. En face, Sète prend confiance, joue bien et notre attitude face à cela est négative. On revient bien dans le quatrième, il y a même de belles choses, mais notre adversaire conclut sur des détails, pour un résultat qui, c’est certain, ne nous satisfait pas du tout. »

jhm q : Pourquoi aucune individualité n’est-elle capable de reprendre le jeu à son compte et de tirer le collectif vers le haut dans les situations difficiles ?

P. B. : « Je pense qu’il s’agit surtout d’un manque de leader offensif. Nous avons quelques “cadres” dans l’équipe, mais ils occupent des positions défensives pour Thalès (Hoss) qui est libéro ou pour Nathan (Wounembaina) qui est plus dans un rôle de stabilisateur en réception qu’attaquant pur aujourd’hui, voire même Raphaël (Corre) à la passe. En “bout de filet”, il nous manque ce joueur qui va faire la différence dans les moments-clés. On l’a vu parfois, mais pas assez régulièrement. C’est aussi une question de confiance en soi dans le “money time”. Mais tout n’est pas à jeter dans ce que l’on fait, ici à Sète ou contre Nantes. »

jhm q : Comment avez-vous vécu votre entrée en jeu ?

P. B. : « C’était un moment un peu particulier dans une salle que je connais bien, où j’ai fait mes premiers pas de volleyeur. J’avais quand même quelques repères. Je suis content que cela se soit bien passé pour moi, mais j’aurais préféré que cela se conjugue avec un résultat plus convaincant pour l’équipe. En même temps, je sais que si je rentre, c’est que la situation est vraiment déjà bien mal engagée. C’est peut-être aussi plus facile pour moi pour garder la confiance : je n’ai pas grand-chose à perdre dans ce contexte. Tant mieux si j’ai réussi mon entrée. »

jhm q : Quelles armes l’équipe doit-elle mettre en œuvre pour redresser la barre ?

P. B. : « Seule la victoire nous reboostera ! Et celle-ci doit arriver dès la semaine prochaine. On va affronter trois équipes de deuxième partie de tableau (Paris, Poitiers et Nice), dont deux à domicile. Il nous faut prendre des points. Nous sommes toujours dans la course pour le podium et notre objectif est d’être le mieux classés possible avant les “play-off”. Cette fin de saison régulière va être importante, sur le plan comptable mais également sur le plan mental. »

jhm q : Ce groupe reste-t-il ambitieux à vos yeux ?

P. B. : « Il n’y a aucun doute là-dessus ! On va continuer à travailler. C’est un autre championnat qui commence en “play-off”. Les cartes vont être redistribuées. Certaines formations moins habituées à cette deuxième phase de championnat ces dernières années, comme Nantes, Sète et Saint-Nazaire, vont découvrir une autre forme de pression. A nous de profiter aussi de notre plus grande expérience dans cette fin de championnat ! »

Recueillis par L. G.