L’argent ne fait pas tout – L’édito de Christophe Bonnefoy
Quand on est le PSG, est-il logique d’être obligé de bluffer juste avant un 8e de finale de Ligue des champions, même face au Bayern de Munich ? En théorie non. Les noms de Mbappé, Neymar et Messi devraient suffire à faire trembler n’importe quel adversaire de la planète foot, eux qui constituent la plus belle attaque du monde. En théorie.
Visiblement, l’argent ne fait pas tout, si on ne sait pas gérer… une équipe. Un collectif, diront les spécialistes. Ainsi, le joueur français, blessé à la cuisse il y a quelques jours et annoncé comme forfait dans un premier temps pour la rencontre de ce mardi soir, a repris l’entraînement et pourrait être aligné face au monstre teuton. On ne peut que s’en réjouir… Mais n’était-ce au final – dès le départ – qu’une stratégie de la part de Christophe Galtier pour déstabiliser l’adversaire ? Ou au contraire, en est-on aujourd’hui réduit à faire revenir le prodige sur le terrain, pas totalement soigné, en désespoir de cause ?
Un peu des deux sans doute, mon capitaine. Mais les derniers résultats du club, en coupe de France et en championnat, ne plaident pas en faveur d’une inébranlable foi en l’effectif de la capitale. Autant le dire, le PSG est en crise. Aligner les champions les plus chers du monde n’est pas gage de suprématie incontestable. La preuve. Même l’entraîneur cogite plus qu’il ne devrait. Allons plus loin, un club comme celui-ci devrait pouvoir se passer d’une ou plusieurs stars sans trembler. C’est tout l’inverse. Un seul être vous manque…
Allez, soyons optimistes, et rêvons d’un match aller d’anthologie face au Bayern. Au moins ça. Dans le cas contraire, et surtout en cas d’élimination de la coupe d’Europe tant convoitée, c’est dans un cauchemar que le PSG plongerait. Christophe Galtier en premier. Et on ne parle même pas des mois qui viennent, qui verraient sûrement partir nombre d’icônes du ballon rond. Inutile de donner les noms, on les devine déjà.