Les mouvements sectaires et complotistes s’adaptent au numérique
CONFÉRENCE. Mardi 7 février, à l’hôtel Ibis Styles, le club Convaincre 52 a accueilli Catherine Picard, ancienne députée de l’Eure et présidente de 2004 à 2019 de l’Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes), pour une conférence sur “les sectes et les complots à l’heure du numérique”, devant une cinquantaine de personnes.
Catherine Picard a évoqué les liens entre sectes et complotismes et montré comment les mouvements sectaires peuvent porter préjudice aux individus qui en sont victimes. Un sujet que la conférencière connaît par cœur : en tant que députée, elle a été rapporteur de la loi dite “About-Picard”, en 2001, qui visait à renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales.
Elle a également abordé la notion d’emprise, indispensables aux mouvements complotistes et sectaires, et la montée de la radicalisation. « 40 % de ces mouvements agissent dans le domaine de la santé, 60 % dans la radicalisation religieuse », a précisé Catherine Picard. « Les réseaux sociaux ont donné une plus grande visibilité à ces mouvements. »
A l’issue de son exposé, Catherine Picard a échangé avec le public, en évoquant quelques chiffres : « 1 Français sur 4 est confronté à des dérives sectaires, 73 % des Français jugent que les complots menacent la démocratie ».
Plusieurs autres thèmes ont enfin été abordés, comme la question de l’endoctrinement des jeunes sur les réseaux sociaux ou encore le travail de prévention que l’on pourrait effectuer en milieu scolaire contre les mouvements sectaires et la montée de la radicalisation.
De notre correspondant Pierre-Olivier Legrand