Emulsions et émotions avec Tinta’mars

Alors qu’approche à grands pas, du 7 au 25 mars, la 35^e édition de son festival, l’association Tinta’mars a fait lors de son assemblée générale le point sur l’année 2022 riche après deux années complexes et s’est projetée vers les prochains mois eux-aussi denses.

Si les années 2020 et 2021 ont été difficiles, 2022 aura été pour Tinta’mars une année où les projets auront pu grandement avancer. Parmi ceux-ci le soutien à la création artistique mais aussi le lancement d’EmulsionS Fortes, le projet à destination des personnes porteuses de handicaps.

Ce dernier projet se poursuit en 2023 et le principe d’inclusion dans les différents aspects de l’activité de l’association est un fil rouge pour les mois à venir. Dans son rapport moral, Pascal Dumas, le président de Tinta’mars, a souligné que l’année à venir sera placée sous le signe du développement de projets.

C’est ainsi que la Toute petite saison va encore monter en puissance au fil de l’année, au même titre que le parcours d’éducation artistique et culturelle à destination du jeune public. Devant bon nombre de bénévoles et partenaires, réunis à la salle Jean-Favre, les responsables de Tinta’mars ont passé en revue les projets de l’association.

Avancer et se renouveler pour séduire

Engagée dans une optique de poursuivre son travail culturel sur le Pays de Langres, l’association fourmille d’idées et c’est ainsi que le dispositif Ce soir à domicile à vu le jour. Que ce soit pour créer ou jouer, cette action permet de rapprocher un public parfois éloigné du monde du spectacle de la sphère culturelle. Pour cela, Tinta’mars comme l’a rappelé son président va accueillir des compagnies en résidence et a établi des partenariats que ce soit dans le cadre du festival ou pour le reste de sa programmation.

Comme pour beaucoup d’associations, les financements restent un élément primordial pour Tinta’mars. Si le festival 2022 a permis d’accueillir 5 700 spectateurs, confirmant l’attrait du public pour cette manifestation, l’association doit faire face à la problématique du décalage entre les factures à payer et l’arrivée des subventions.

Comme l’a souligné Pascal Dumas, « avec un festival, source de la majorité de nos dépenses annuelles, qui se tient en mars et des subventions qui arrivent au mieux à la fin du printemps, l’équlibre financier n’est pas aisé à tenir ». Ceci d’autant plus que l’association consciente de la fragilité du monde du spectacle après les années Covid ne veut pas pénaliser les compagnies en décalant leur paiement.

Une situation d’équilibriste à laquelle Tinta’mars pourrait apporter une solution en ayant recours à un emprunt. Ceci notamment si l’association ne parvient pas à convaincre ses subventionneurs de verser au moins pour partie leurs aides un peu plus tôt dans l’année.

Une manière pour l’association de continuer à concrétiser ses projets qui mêlent émulsions d’idées et émotions du spectacles. Le tout en essayant de poursuivre un développement qui a impressionné les personnes présentes à l’assemblée générale à l’instar de l’ancien président de l’association, Etienne Perrot. Ce dernier félicitant l’équipe actuelle pour son dynamisme, rejoignant ainsi les mots laudateurs adressés par Sophie Delong pour le conseil régional et Laurent Aubertot, le vice-président du Petr.

Pierre Gaudiot

p.gaudiot@jhm.fr