Trois ans plus tard… les Oscars sportifs reviennent en 2023

Le temps d’une soirée, vendredi 10 février, les sportifs haut-marnais ont été mis à l’honneur pour leurs exploits en 2022. À l’échelle régionale, nationale ou même mondiale, ils ont porté haut et fort les couleurs de leur département et leur club.

Cette cérémonie des Oscars sportifs n’avait pas eu lieu depuis trois ans. Une longue période de disette qui a pris fin, ce vendredi 10 février, au soir, au bowling de Chaumont. À cette occasion, 23 sportifs et formations ont été distingués. Deux ont reçu, à la surprise générale à ex-æquo, les faveurs du public. Et trois ont été récompensés pour avoir fait vibrer les amateurs de sport. C’est la Teamgym de Langres qui a ouvert le bal. Cette équipe, composée de dix filles et d’un garçon, a reçu le titre de champion de France. « On est contents, on ne s’y attendait pas », a reconnu le groupe, ainsi que leur entraîneur, au moment de recevoir son trophée.

Une soirée à émotions

Le périple tropical à la Réunion de Teddy Monteiro a été récompensé à deux reprises. Le Langrois s’est vu remettre un Oscar et les honneurs du public. En octobre dernier, avec deux peluches appartenant à ses enfants, il a affronté les massifs volcaniques de la Diagonale des fous. « C’était 45 heures d’effort », rappelle le sportif. « Le meilleur moment, c’est quand j’ai retrouvé mes enfants à l’arrivée. » Après avoir tutoyé les sommets, il va « calmer un peu le jeu ».

Le public, présent au Strike de Chaumont, a pu vivre aussi un moment d’émotion. La tireuse à l’arc Marie Dormont a été nominée pour recevoir son trophée, mais n’a pu être présente pour des raisons de santé. C’est son père, Philippe, qui l’a représentée en soulignant son courage et son dévouement. « Elle va perdre l’usage de ses mains et ses pieds. Mais, je suis certain qu’on va la retrouver en handisport et qu’elle continuera la gestion d’associations sportives. »

Heureux événement

Un trait d’humour a, plus tard, été apporté par Jean-Claude Plâ, tout juste revenu du Dakar avec son fils Cyril. Le Haut-Marnais avait déjà participé à cette épreuve avec son autre garçon, l’an passé. Donc, avec lequel d’entre eux va-t-il y retourner ? « J’ai aussi deux filles », a-t-il plaisanté, avant de dévoiler ses plans pour les années à venir. « Je vais mettre de côté le Dakar, mais avec mon équipe on va continuer à faire d’autres rallyes. »

Margaux Wanham est aussi venue avec sa bonne nouvelle. La pilote moto de Langres, qui a fait ses armes pour la quatrième fois aux 24 heures du Mans, a annoncé sa grossesse. La deuxième. « Mon copain va prendre le relais, en Promosport 600. S’il veut, je lui prêterais ma Yamaha, s’il veut rouler en Promosport 1 000 ! » Elle compte retrouver la compétition en septembre, deux mois après son accouchement. Et annonce : « La moto est déjà prête. »

Julien Pierre, le pilote de BMX de Foulain-Crenay, qui a connu un coup d’arrêt aux championnats du monde (chute en quarts de finale), à Nantes, en a profité pour mettre en lumière le manque d’infrastructures dans la région. « Dans des petites villes dans le Doubs, par exemple, ils ont de super pistes. À Chaumont, il n’y a jamais rien eu, on aimerait avoir une piste et être aidé un peu plus. » Son entraîneur, Sébastien Nicolle, n’en pense pas moins.

Tous les acteurs du sport ont été mis à l’honneur. Les arbitres aussi. Ainsi, Lahouari Rahim et Ahmed Bellabes ont également reçu un Oscar. Leur travail en Starligue a été souligné par Jean-Louis Dugravot, le président du comité Haute-Marne de handball. « Ils sont très bien cotés », reconnaît-il. « Mais ça va être compliqué d’arriver au niveau international. »

De notre stagiaire Morgan Parmentier

Et les lauréats des Oscars sportifs 2022 sont…

La rédaction sportive de jhm quotidien a choisi 23 oscars pour récompenser des athlètes qui ont brillé en 2022. Voici la liste complète. Ces oscars ont été décernés ce vendredi 10 février, au bowling Le Strike, à Chaumont, lors d’une cérémonie officielle qui a réuni sportifs, dirigeants et… journalistes !

Athlétisme. Teddy Monteiro (Langres)

Le Langrois Teddy Monteiro a vécu une année 2022 exceptionnelle, avec une participation à la Diagonale des fous. Après le trail Volvic expérience (9e), puis le marathon du Der, en trois heures, le Lingon a brillé sur la X-race au Mont Ventoux, avec une ascension à VTT, en course à pied puis en vélo de route, où il a fini deuxième du général, la MB race, en VTT, avec 140 km au programme, puis l’étape mythique du Tour de France entre Briançon et l’Alpe-d’Huez, avec une arrivée dans les mille premiers, par de fortes chaleurs, la 6 000 D, en trail (Top 20), puis une 600e place à la Diagonale des fous (Réunion), la plus dure au monde et près de 45 heures d’efforts.

Automobile. Jean-Claude et Cyril Plâ

La saison dernière, Jean-Claude Plâ avait participé à cette épreuve mythique avec son fils Jérôme. Cette année, il l’a disputé avec son second fils, Cyril. Ils se souviendront longtemps de cette 45e édition ! Dans la catégorie SSV (entre quads et buggy), au volant d’un Polaris, les deux compères ont accumulé les déconvenues. Pour ne pas avoir couru une spéciale, ils ont été relégués au classement Dakar Expérience. Mais Jean-Claude et Cyril Plâ ont atteint leur objectif, à savoir franchir la ligne d’arrivée, ce qui n’a pas été le cas de nombreux participants, dont des pointures !

Badminton. Louanne Perret (Chaumont badminton club)

Depuis dix ans maintenant, Louanne Perret manie la raquette au Chaumont badminton club. A 19 ans, la jeune fille vient d’accéder au classement Nationale 3 (en simple et mixte) et Régionale 4 (en double). Une progression foudroyante pour la Chaumontaise qui affiche donc une panoplie complète de badiste, à l’aise en solo ou en duo. Louanne fait également partie intégrante de l’équipe fanion du club préfectoral qui évolue aujourd’hui en Prénationale : le plus haut niveau jamais atteint par une équipe de Chaumont et même de la Haute-Marne. Forte de plusieurs victoires en simple dans toute la région et territoires voisins l’an passé, elle a également décroché le titre de vice-championne régionale seniors.

Basket-ball. Les U15 de l’ECAC

Engagés en championnat Elite du Grand Est, la saison dernière, les U15 de l’ECAC ont une fois de plus fait honneur aux couleurs du club préfectoral. Champion de Champagne-Ardenne et invaincu en douze rencontres lors de la première phase (cela n’était plus arrivé depuis 1994 à Chaumont), le groupe, conduit par l’entraîneur Mickaël Monguillon, a terminé 4e ex æquo sur huit du championnat Grand Est qui était très relevé. Une belle performance pour ces jeunes basketteurs qui ont pu se frotter au gratin du basket régional.

Boxe. Agop Margaryan (Chaumont)

La boxe haut-marnaise semble abriter des champions en puissance. A Saint-Dizier, avec Clothilde Del-Ben, mais aussi à Chaumont : le protégé de Marc Grennerat, Agop Margaryan, a petit à petit gravi les échelons.
Après avoir gagné son combat à Giffaumont contre Noorman Merun, il avait gagné ensuite chez lui, à Chaumont, contre Mathieu Raymond. Mais un plus grand défi encore l’attendait.
Au zénith de Toulon, le pensionnaire du Boxing Club Chaumont, âgé de 21 ans, s’est offert une place au critérium espoirs, en décembre dernier. Et que c’était beau ! Lui qui avait perdu la saison précédente, il lui avait été hors de question de concéder une deuxième défaite d’affilée. Le Toulonnais Mehdi Benzebir n’a rien pu faire face aux redoutables coups droits du Haut-Marnais. Celui-ci triomphait alors en quatre rounds, dont trois gagnants. Une grande consécration !

Cyclisme. Julien Pierre (Foulain-Crenay)

Le club de Foulain-Crenay avait de quoi être fier de son fer de lance, Julien Pierre : celui-ci, aussi doué qu’expérimenté, s’est offert deux tickets pour de grandes échéances. Le premier était une accession aux championnats de France, disputés à Nantes, du 15 au 17 juillet. Le Haut-Marnais représentait fièrement son club au fil de sa progression dans la compétition. Il a passé sans problèmes les quarts et les demi-finales, lesquelles ont été conclues au 3e rang. Le voilà ainsi en finale ! Mais un départ manqué lui a fait perdre ses chances de titre.
Son deuxième ticket, il l’a validé en accédant à la finale des France : toujours à Nantes, c’étaient cette fois les Mondiaux qui l’attendaient ! Hélas pour lui, une chute violente en quarts de finale a mis fin à sa compétition. Il s’est toutefois rétabli entre-temps et a pu reprendre les entraînements.

Escalade. Lubin Baudelet (Génération roc)

Le grimpeur de Génération roc, qui a commencé l’escalade à l’âge de dix ans s’est vite spécialisé dans le bloc. Le protégé d’Eric Bourson a réalisé une très bonne saison 2022 en remportant deux étapes sur trois de la coupe de la Ligue et s’adjugeant par la même occasion le classement général. Dans le sillage de Florent Béguinet et de Flavy Cohaut, Lubin Baudelet gravit les sommets un à un. Il vient d’ailleurs de se qualifier pour les championnats de France de blocs.

Escrime. Valdrick Matsounga-Loufouma (UJB)

Agé de 16 ans, le jeune Bragard pratique l’escrime depuis l’âge de sept ans au sein du club de l’UJB Escrime. Lors de la saison 2017/2018, alors en catégorie M13, il avait également terminé à la 1re place du classement régional. Depuis, ce résultat, il n’a eu de cesse de progresser. Au début de la saison 2022/2023, il a remporté le 1er octobre 2022, le tournoi de Guebwiller en catégorie M17 et en M20, en étant surclassé.
Actuellement second au classement régional et 10e au classement national, Valdrik a participé depuis le début de la saison sportive à trois épreuves européennes : la première, à Budapest (Hongrie), le 27 novembre 2022, la seconde à Cabriès (Bouches du Rhône) le 11 décembre 2022 où il a terminé à la 22e place sur 183 (4e français) et la dernière il y a quelques jours à Bratislava (Slovaquie).

Football. FC Prez/Bourmont

Les hommes de Thierry Rosenstein ont réussi une « saison rêvée ». En effet, après 20 victoires, un nul, une défaite, 106 buts inscrits, 22 encaissés, les joueurs de Prez/Bourmont ont été promus en Régional 3. Ils ont réussi le doublé, le 26 juin, au stade Georges-Dodin de Chaumont, en remportant la coupe de Haute-Marne principale, face à l’ASPTT Chaumont (2-1), après avoir été menés au score. Enfin, Prez/Bourmont a été au 5e tour de la coupe de France, avec deux exploits, face à Eclaron (R1) et le FCO Châlons (R2). Sacrée saison !

Gymnastique. Team Gym (CGL)

Ils sont onze Langrois à être devenus champions de France, le 4 juin dernier, du côté de Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire). La Team gym du Club gymnique langrois s’est offert la plus haute marche du podium en Fédérale mixte B : le premier sacre national pour le club du Plateau lingon. Après avoir franchi les étapes départementales et régionales, les Haut-Marnais (avec un garçon parmi la délégation) ont enchaîné les trois agrès de cette discipline en vogue (sol, mini-trampoline et tumbling) avec réussite, guidés par leur entraîneur Marianne Douchet. Une superbe récompense pour cette formation composée de gymnastes aguerris et d’autres issus de la filière loisirs.

Haltérophilie. Adeline Cristofoli (Langres HM)

L’année 2022 a été belle pour Adeline Cristofoli, coach du club de Langres, mais également haltérophile de haut niveau. Avec ses partenaires, elle a décroché le maintien en N1A de l’équipe féminine. Sur le plan individuel, pour sa première participation, Adeline a été championne de France Masters, battant à cette occasion le record de France de l’épaulé-jeté (84 kg). En Alsace, la Langroise a terminé 2e du Grand Prix de France. De quoi rendre encore un peu plus fier, le président langrois, Jean-Louis Gudin.

Handball. Lahouari Rahim et Ahmed Bellabes

Le handball haut-marnais est décidément bien représenté ! Si des joueurs comme Kader Rahim, Lilou Pintat ou Tanguy Thomas sont connus, deux autres visages représentent le département, en particulier Saint-Dizier. Il s’agit de Lahouari Rahim et d’Ahmed Bellabes. Les deux hommes ont commencé à travailler ensemble sur les terrains à l’arbitrage lors de la saison 2021-2022. Ils ont officié sur trois fronts : les première et deuxième divisions masculines et la D1 féminine.
Pour 2022-2023, Lahouari Rahim (frère de Kader) et Ahmed Bellabes sont sur les terrains de la Starligue et ont arbitré plusieurs rencontres. Ils ont d’ailleurs été présents lors de la confrontation entre Limoges et Sélestat, qui s’était déplacé à Beaublanc. Les Alsaciens, parmi lesquels le Haut-Marnais Tanguy Thomas, y ont enregistré leur première victoire en première division.

Handisport. Stéphanie Malarme (Wassy)

Stéphanie Malarme, qui pratique l’escrime (épée et fleuret) à haut niveau, en handisport, a été médaillée de bronze sur les deux armes, en coupe du monde, à Pise (Italie), fin 2022. Présente sur les listes ministérielles de haut niveau, Stéphanie Malarme vise une qualification pour les Jeux de Paris, l’an prochain.
S’entraînant beaucoup à Reims et à l’INSEP, sur Paris, la Nord Haut-Marnaise, qui a débuté l’escrime en 2007, a terminé 5e au championnat d’Europe, au fleuret, et 6e à l’épée, pour une première sélection d’une escrimeuse à ce niveau. Première éducatrice fédéral en fauteuil, formant actuellement une jeune à la reprise du club de Wassy, Stéphanie Malarme réussit à la fois en compétition et en tant que coach. Actuellement 8e sur la liste pour les JO, et 11e à l’épée, Stéphanie Malarme a Paris dans le viseur.

Judo. Nawaliatou Babio (Marnaval Saint-Dizier)

Au club de Marnaval/Saint-Dizier, depuis plusieurs années, Nawaliatou Babio a connu une année 2022 avec des hauts et des bas. Des hauts, avec deux podiums en coupe d’Europe, à Malaga (Espagne) et Sarajevo (Yougoslavie). Et une troisième place aux championnats de France première division, à Perpignan, dans sa catégorie des -52 kg. Mais aussi des bas, avec des blessures qui ont freiné sa progression (entorse du genou sans opération et fracture du doigt). Cela ne lui a pas permis de sortir plus à l’international.
Déjà triple médaillée de bronze aux “France” individuels, vice-championne de France universitaire et européenne, et cinquièmes en équipes, avec Marnaval, en 2020, à 24 ans, la Bragarde va tenter de remonter au classement mondial des -52 kg, une catégorie dominée par la Française Amandine Buchard.

Moto. Margaux Wanham (Yamaha)

La Langroise Margaux Wanham a repris le guidon en 2022, après l’avoir délaissé l’année précédente. Pour cause : elle venait d’avoir son premier enfant. L’infirmière de métier n’a ensuite pas résisté à l’appel du deux roues et de nouveau enfourcher sa Yamaha R1.
Elle a participé à plusieurs manches de la coupe de France Promosport, dans la catégorie reine Promosport 1 000 : elle a fini deux fois 8e notamment à Magny-Cours, en début de saison, sur les courses du samedi et du dimanche.
Le point d’orgue de sa saison 2022 a bien entendu été son retour aux 24 Heures du Mans moto, disputés les 16 et 17 avril derniers. Elle et ses équipiers, sur une Suzuki GSX-RR, les ont conclus au 34e rang, après un départ en 49e position pour 52. Pour 2023, Margaux Wanham va délaisser le guidon pour se consacrer à l’arrivée de son deuxième enfant. 

Natation. Tom Ganthier (CO Saint-Dizier)

Deuxième à la table de cotation en Haute-Marne, derrière sa camarade de club, Clara Mougenot, Tom Ganthier fait partie de la relève de la natation dans le département. Spécialiste sur 100 et 200 m papillon, il a débuté la natation vers 9 ans pour ne plus quitter les bassins, notamment ceux de la Presqu’île. A désormais 18 ans, le protégé d’Arnaud Massart a par exemple participé de nombreuses fois au Meeting international bragard. Finaliste du championnat de France juniors par catégories, qualifié en Nationale 2, le jeune nageur est actuellement en alternance pour devenir entraîneur du club de Saint-Dizier. Un passage de témoin entre l’entraîné et le futur entraîneur.

Pétanque. Mika Gérardot (Rumilly)

Formé à la Pétanque dervoise, licencié à la Team Toro de Rumilly (Haute-Savoie), Mika Gérardot, originaire de Longeville-sur-la-Laines, a été champion de France avec son club, le 24 octobre, lors de la finale nationale des clubs, cadets-juniors. Sélectionné par la Fédération, il a intégré le Collectif Avenir pour un stage, avant de terminer 3e de la finale du circuit national jeunes en triplette, dans la catégorie cadets.

Rugby. Les Gazelles Langres/Dijon

En entente avec le club de Dijon depuis trois-quatre ans, les féminines de Langres ont relevé le défi de jouer à XV, cette saison, en Fédérale 2, après avoir évolué à dix. Les Langro-Dijonnaises sont montées clairement d’un niveau cette saison. La saison dernière, les Gazelles s’étaient distinguées en décrochant le Bouclier de Bourgogne-Franche-Comté à dix. Si le niveau de Fédérale 2 s’avère très relevé, les Langro-Dijonnaises ne cessent de progresser au fil des rencontres.

Tennis. Les 15/16 ans du CO Saint-Dizier

Les 15/16 ans garçons du CO Saint-Dizier ont été sacrés, en juin dernier, champions du Grand Est. L’équipe était composée d’Arthur Colson (2/6), Lucas Potel et Maxime Nony (3/6). Les Bragards ont battu en finale une formation alsacienne, composée de trois éléments à 3/6 (3-0). Avec deux simples disputés et un double empochés. « Les trois jeunes champions régionaux viennent du centre d’entraînement de Saint-Dizier. Ils jouent au tennis entre 1 h 30 et deux heures par jour, plus du physique. Avec des horaires semi aménagés, avec leur cursus de première à l’ESTIC. Tous font en gros 80 matches par saison, dans toute la France, certains commencent à se frotter au circuit ITF junior qui est très relevé en France », résume Nicolas Vial, le coach, satisfait de ses jeunes pousses.

Tennis de table. Lou Konecny-Zol (Eurville-Bienville)

Lou Konecny-Zol est âgée de 15 ans. Cadette deuxième année, elle compte à ce jour 1337 points, a intégré le Pôle Espoir tennis de table de Strasbourg en septembre 2021, et joue en championnat pour les Jeunes d’Eurville-Bienville, en équipe mixte, dans la division Grand Est 2. Lors des critériums individuels, la jeune et prometteuse pongiste nord haut-marnaise joue au niveau National, où elle obtient la 3e place en mars 2022. Elle se qualifie et participe aux championnats de France depuis qu’elle a 11ans. Elle est à ce jour déjà championne du Grand Est en double benjamine, médaillée de bronze aux Internationaux Jeunes cadette avec l’équipe du Grand Est, championne du Grand Est en simple et double cadette et vice-championne de la grande région en double junior.

Tir à l’arc. Marie Dormont (La Flèche bragarde)

Après plus de deux ans de coupure en raison de la Covid-19, Marie Dormont n’a pas raté son retour à la compétition, avec une 3e place au championnat de France FFTA de tir nature et une seconde de tir 3D. La Bragarde, licenciée depuis plus de 20 ans à La Flèche Bragarde, a su allier à la fois les résultats sportifs et son engagement associatif fort, que ce soit avec son club, mais également au sein du comité régional FFTA Grand Est et du Comité des médaillés de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif du Grand Est.

Triathlon. Alexia Bailly (Sables vendée triathlon)

Qu’ils sont loin les débuts déjà remarqués de la toute jeune Alexia Bailly, au début des années 2000, quand elle effectue ses premiers pas à l’ECAC triathlon à 7 ans. Aujourd’hui, la Chaumontaise a décidé de passer un nouveau palier et a désormais emprunté la voie professionnelle dans sa discipline depuis 2020. L’été dernier, la Haut-Marnaise, désormais licenciée aux Sables Vendée Triathlon, demeurant à Montpellier mais toujours entraînée à distance par le Chaumontais Stéphane Royer, a disputé les championnats du monde longue distance à Samorin (Slovaquie). Une compétition qu’elle termine à la 10e place avec, notamment, un superbe final en course à pied. La preuve que l’organisation mise en place pour performer fonctionne parfaitement.

Volley-ball. CVB 52 HM “2”

Après une saison de Nationale 3 conclue à la troisième place, la réserve du Chaumont VB 52 Haute-Marne s’est vu proposer par les instances nationales une accession à l’étage supérieur, après une refonte des championnats amateurs. Dans une équipe coachée en début de saison par Damien Bouvat, celle-ci a vite trouvé ses marques avec son successeur, Stefano Mascia. L’entraîneur italien, également membre du staff de l’équipe professionnelle, a apporté sa rigueur et sa science du jeu à un groupe qui n’a eu de cesse de progresser. En parvenant à décrocher le podium de son groupe, le CVB “2” a terminé la saison sur les chapeaux de roue. Aujourd’hui, il parvient à faire jeu égal avec les formations de N2, avec un bilan équilibré et un maintien quasiment acté.

LES OSCARS D’HONNEUR

LE CVB 52 HM (volley)

Le Chaumont VB 52 Haute-Marne a décroché la coupe de France, le 2 avril 2022, seul trophée national qui manquait à son palmarès, après un match de folie face à Tours.

Il ne lui manquait plus que ce trophée sur le plan national ! Déjà sacré champion de France (2017) et détenteur de deux Supercoupes (2017 et 2021), le Chaumont VB 52 Haute-Marne rêvait de compléter sa récente collection de titres par une coupe de France. C’est donc chose faite depuis le soir du 2 avril 2022… Au prix d’un match époustouflant, au scénario incroyable et au dénouement improbable.

« C’est vrai que lorsque nous sommes arrivés au “tie-break” de cette finale, je me suis dit que quoi qu’il arrive désormais, les deux formations avaient fait honneur au volley français avec ce match de haute qualité », revit encore le manager général cévébiste Jiri Cerha. « Je ne pensais pas alors que ce dernier set allait prendre des proportions aussi énormes dans le suspense et les émotions. »

Car jusqu’alors, les acteurs sur le terrain avaient déjà enflammé leurs fidèles supporters, présents en nombre à la salle Pierre-Charpy, habituel antre du Paris volley. En se partageant les quatre premières manches de manière alternée (première et troisième pour le CVB 52, deuxième et quatrième pour Tours), les joueurs jouaient avec les nerfs et le cœur de leur public respectif, au sein d’un combat acharné et surtout de belle qualité.

Offensivement et défensivement, personne n’avait l’intention de lâcher le moindre point, portant donc finalement les deux formations vers un “tie-break” devenu inéluctable.

Incroyable fin de match

Dans cette fin de match devenue irrespirable, les Tourangeaux ont une balle de match à ”16-15“. L’attaque de Palonsky est contrée par Jesus Herrera pour une balle qui longe le filet avant de sortir du terrain : la victoire est acquise et sifflée par les arbitres… Sauf qu’après une longue interruption de jeu et un “challenge vidéo” demandé par les Chaumontais, la joie retombe du côté des prétendus vainqueurs. Le ballon, avant de sortir du terrain, a été légèrement effleurée par la main du Tourangeau Pierre Dérouillon, comme le montre les images vidéo.

L’arbitre rappelle les deux équipes pour reprendre le jeu. Le CVB 52 annihilera alors une autre balle de match à “17-16”, avant de reprendre la main au score et, à son tour, obtenir une opportunité de sacre. Le contre de Fabian Plak, cette fois, ne laissera aucun doute. En quelques instants, la liesse a changé de camp. Les Chaumontais “chipent” la coupe de France que Tours avait cru porter à bouts de bras le temps de quelques minutes, après un match qui est entré dans l’histoire du volley français.

Laurent Génin
l.genin@jhm.fr

2. Marnaval (football)

Si le début de saison du Sporting Marnaval Club fut un peu difficile en Régional 1 avec une seule victoire en huit journée, en revanche, les troupes d’Antoine Briard ont vécu de très belles émotions en coupe de France avec une qualification historique pour le 8e tour face au Sporting club de Bastia (Ligue 2).

Dans un stade Charles-Jacquin chauffé à blanc et devant plus de 3 200 spectateurs, les coéquipiers du capitaine Jérémy Sczcerbicki ont tenu la dragée haute aux Corses s’inclinant (3-0) après avoir résisté pendant plus de 70 minutes face aux hommes de Régis Brouard. Les Marnavalais auraient même dû mener au score à la pause si l’attaquant des Gueules Noires, Axel Gérard, n’avait pas tremblé devant le portier de l’Ile de Beauté Zacharie Boucher.

Cette aventure en coupe de France fut une très belle fête pour l’ensemble du club donnant un coup de fouet aux Rouges qui ont enchaîné ensuite deux victoires (Pagny-sur-Moselle et La Chapelle) et un nul (contre Bogny) en championnat.

Marnaval a eu chaud

Après deux premiers tours bien maîtrisés face aux voisins des Cheminots sportifs bragards (0-4) puis contre Poissons/Noncourt (0-3), les Marnavalais sont passés tout près de l’élimination face aux banlieusards rémois de La Neuvillette-Jamin (R3) s’imposant seulement aux tirs au but. Une qualification que les protégés d’Antoine Briard doivent beaucoup à leur gardien, Kévin Royer.

Puis, ils ont enchaîné face à Biesles (victoire 0-2) avant d’obtenir leur qualification pour le 8e tour face aux Nordistes d’Armentières. Bien que pensionnaire de Départemental 1, la formation des Hauts de France a donné du fil à retordre aux Marnavalais, qui grâce au soutien de leurs nombreux supporters, ont validé leur billet pour le 8e tour.

S’il est vrai que les “Gueules Noires” ont eu un brin de réussite lors des tirages au sort, ils n’ont jamais pris à la légère leurs adversaires et se sont donné les moyens d’affronter Bastia.

Eliminé aux portes des 32e de finale, Marnaval peut être fier de son parcours. Nul doute que l’expérience acquise lors du match face à Bastia risque d’être bénéfique pour la suite du championnat.

Romain Randoing

3. Clothilde Del Ben (boxe)

Il est une Bragarde qui a décidément connu une progression fulgurante dans sa carrière. Clothilde Del Ben, en catégorie poids coqs, a disputé son premier combat professionnel en 2021, à l’occasion du Gala de Giffaumont. Elle avait vaincu l’Italienne Cannizzaro en trois rounds.

C’est à partir de ce moment là que sa carrière a été lancée : elle a enchaîné au printemps suivant au gala d’Agde. Son adversaire en finale était Lydie Bialic et elle l’a vaincue ! Cette dernière a connu sa première défaite professionnelle, ce qui témoignait de la montée en puissance de la Bragarde.

Elle a enchaîné plusieurs étapes régionales, dont le gala de Behren-lès-Forbach : elle a enregistré sa première défaite chez les pros, contre Snezana Siljkovic. Pas que quoi abattre Clothilde Del Ben, qui allait préparer la plus grande échéance de sa carrière.

Mais qui l’aurait cru si tôt ? La protégée d’Hassen Siab a atteint la finale du championnat de France, à Nantes. Le Saint-Dizier boxe 52 la faisait entrer dans une H Arena bouillante, face à la Franco-Algérienne Mélina Ainaoui. Devant un public en ébullition, les qualités de son direct du droit ont fait leur office, ainsi que son redoutable crochet. Elle a attendu le tout dernier round pour “lâcher les chevaux” : sans laisser de porte ouverte à Ainaoui, Clothilde Del Ben s’est démenée pour glisser des coups douloureux dans les failles de la Franco-Algérienne.

C’est au bout d’un combat féroce, acharné et tactiquement bien mené que Clothilde Del Ben, redoutable dans ses crochets du bras avant, décroche la ceinture nationale. Quelle ne fut pas sa joie, proportionnelle à la hauteur de son saut, lorsque l’arbitre lui a levé la main.

A 22 ans, elle est la première Bragarde à ramener un titre de cette envergure : le dernier en date était Jackson Chanet, qui avait remporté le championnat de France en 2003. Pour Clothilde Del Ben, à n’en pas douter, ce n’est encore qu’un début, avant peut-être de gravir bientôt d’autres sommets !

B. D.

LE TOP 10 DE LA RÉDACTION SPORTIVE

*En gras, la sélection du public.

1. Volley-ball : Chaumont VB 52 Haute-Marne (Ligue A), pour son parcours victorieux en coupe de France.
2. Football : Marnaval (Régional 1), pour avoir accédé pour la première fois de son histoire au 8e tour de la coupe de France et affronté Bastia (Ligue 2).
3. Boxe : Clothilde Del Ben (Saint-Dizier Boxe 52), pour son titre de championne de France poids coqs, obtenu à Nantes, en décembre 2022.
4. Triathlon : Alexia Bailly (Chaumont – Les Sables Vendées), pour sa participation aux Mondiaux longue distance, achevés au 10e rang.
5. Judo : Mélanie Legoux-Clément (Judo club Marnaval), pour ses multiples participations aux Grand chelems à travers le monde.
6. Cyclisme : Emilien Clère (Chaumont), pour son titre de champion de France de demi-fond sur piste.
7. Athlétisme : Teddy Monteiro (Langres), pour ses performances sur des épreuves de montagne, comme sa 20e place à l’Alpe d’Huez.
8. Gymnastique : Team gym Langres, pour le titre de champion de France Fédérale B mixte, obtenu à Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire).
9. Pétanque : Mika Gérardot (Pétanque Dervoise – Rumilly), pour son titre de champion de France cadets-juniors.
10. Handball : Lahouari Rahim et Ahmed Bellabes (Saint-Dizier), pour leur rôle d’arbitres en binôme au plus haut niveau français masculin.