Prochaine rentrée scolaire : ça se joue maintenant

Olivier Brandouy, recteur d’académie, a présenté les réflexions, nouveautés et enjeux de la rentrée de septembre 2023 où les effectifs seront (encore) en baisse.

Cela semble loin, et pourtant… C’est demain ! Les équipes des services de l’Inspection d’académie et du Rectorat planchent déjà sur la rentrée scolaire de septembre 2023. En ligne de mire, pour Olivier Brandouy – recteur – qui donnait une conférence de presse sur le sujet ce 9 février, « les objectifs à atteindre et les leviers pédagogiques ». Le tout « naturellement centré sur les besoins de l’élève », a-t-il rappelé.

Dans sa politique, le ministre de l’Education nationale insiste « sur la priorité de renforcer les fondamentaux, l’égalité des chances et la préservation des moyens de la voie professionnelle », rappelait Olivier Brandouy.

Effectifs et moyens en baisse

Le premier constat est sans appel. Les effectifs vont poursuivre leur dégringolade. A l’échelle de l’académie, les prévisions font état de 1 663 élèves en moins dans le premier degré et 939 de perdus dans le second degré. Une baisse d’effectifs qui s’accompagne de la baisse de moyens : -58 Equivalents temps plein dans le premier degré et -52 dans le second. « La répartition se fera de façon équitable entre départements. J’essaie de faire au mieux et tout ce que je peux donner, je le donne. Charge aux Directeurs académiques des services de l’éducation nationale de construire leur carte scolaire », reprenait le recteur.

Ce qui change dans le premier degré…

Sur la feuille de route, figurent plusieurs impératifs. Dans le premier degré, le plafond sera à 24 élèves par classe de grande section, CP et CE1. La poursuite du dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire est prévue ainsi qu’un accompagnement des territoires ruraux. Sur ce dernier point, « aucune fermeture d’école ne se fera sans accord local », ajoutait Olivier Brandouy pour tranquilliser les esprits.

Le recteur annonce un taux d’encadrement qui est et restera supérieur à la moyenne nationale : il sera de 6,57 professeurs pour 100 élèves à l’échelle de l’académie pour 5,93 en France.

… et dans le second degré

La grosse nouveauté, au collège, concernera les classes de 6ème, avec un accompagnement personnalisé en français et en maths avec une heure spécifique par semaine. Cette heure prendra la place de l’heure d’enseignement technologique (supprimée) afin que les emplois du temps n’explosent pas.

Au lycée, une heure et demie de maths sera programmée pour tous les élèves de classe de 1re générale qui ne suivent pas l’enseignement de spécialité. Une nouvelle section internationale du Bac intitulée « Bac français international » sera lancée pour trois établissements de l’académie, dont le lycée Charles de Gaulle de Chaumont.

Du côté de l’enseignement professionnel, « les moyens sont préservés alors que celle-ci poursuit sa rénovation », assurait le recteur.

S. C. S.