Une belle page se tourne à Langres-Montréal-Québec
Emblématique président de l’association Langres-Montréal-Québec depuis 32 ans, Jean-Paul Pizelle a présidé, mardi 7 février, sa dernière assemblée générale. Il passe la main dans un contexte pour le moins favorable, entre multiples projets et rapprochements avec Montréal.
Une annonce attendue, mais redoutée par beaucoup au sein de l’association Langres-Montréal-Québec Centre culturel Jeanne-Mance. Au terme de la lecture de son rapport moral, à l’occasion de l’assemblée générale réunie ce mardi 7 février, à la salle Jean-Jacques-Rousseau, Jean-Paul Pizelle a indiqué tourner une page écrite depuis un peu plus de trois décennies : « Comme déjà annoncé au Conseil d’administration, je vais quitter la présidence de notre association très prochainement. Après plus de 32 ans de présidence, il est grand temps que je passe le relais ! ».
Avec un pincement au cœur mais sans regret, le président Pizelle se montre optimiste à l’égard d’une transition mûrement préparée : « Rappelons que notre association a été créée en 1965. Mon départ s’accompagnera d’un renouvellement important du Conseil d’administration. Je ne doute pas que “Langres-Montréal” continuera de tracer son sillon avec son dynamisme habituel ». Sauf surprise de dernière minute, l’actuelle trésorière, Monique Béchereau, devrait lui succéder à l’occasion de l’élection du nouveau Bureau, la semaine prochaine. Christophe Minoux et Thérèse Marie ont, pour leur part, rejoint le conseil d’administration, élus à l’unanimité.
Jumelages multilatéraux avec Montréal
Jean-Paul Pizelle peut quitter ses fonctions sereinement. Langres-Montréal-Québec n’est pas en reste de projets pour l’année à venir, et sera de surcroît impliquée dans les nouveaux rapports qui se mettent en place avec la cité de Montréal. « Nous avons soutenu le projet de jumelage présenté par la Ville de Langres à Montréal, sous l’impulsion de Nicolas Fuertes, adjoint aux Jumelages et aux Affaires internationales. Finalement, pour une raison de politique générale, Montréal n’a pas suivi. Cependant, des mini-projets entre institutions pourraient voir le jour », a analysé Jean-Paul Pizelle.
Présent dans l’assistance, Nicolas Fuertes a apporté les précisions suivantes : « Montréal ne souhaite pas de jumelage bilatéral, ce qui se comprend vu la différence de population. Mais elle ouvre la porte à des jumelages multilatéraux, sur des domaines précis ». En conséquence, une section dédiée à la cité québécoise a été créée au sein du nouveau comité de jumelage, où Monique Béchereau représentera l’association.
Enfin, l’année 2023 s’annonce particulièrement riches en animations diverses. Les célébrations du 350e anniversaire de la mort de Jeanne Mance, le 18 juin, devraient se faire en collaboration avec l’association C’B.E.A.U, et être ponctuées d’une conférence donnée depuis Langres à Montréal par Jean-Paul Pizelle. Parmi les événements, le médiatique lexicologue Jean Pruvost est attendu le 18 mars, à l’Hôtel de Ville, pour une intervention sur le thème : “La langue québécoise actuelle dans sa lutte contre la langue anglaise”. La traditionnelle dictée francophone, le partenariat noué avec le club de slam, le concert d’automne, ou encore les ciné-débats devraient également être de la partie.
N. C.
