De Dommarien au Zénith de Dijon ce jeudi 2 février, la success-story de D’Joss

D’Joss saute dans le grand bain ce jeudi 2 février, en se hissant sur la scène du Zénith de Dijon pour mixer. Une revanche pour un gamin que la timidité a fort bridé. Et, naturellement, le premier signe de la reconnaissance de ses pairs.

« Clairement, ça va être assez énorme… Je crois qu’il y aura entre 3 et 5 000 personnes… ». D’Joss va mixer en première partie d’une soirée ANTDT au Zénith de Dijon, ce jeudi 2 février. Jusqu’à présent, ses expériences live ont confronté le DJ à des salles d’environ 300 personnes. Bref, c’est changement de braquet pour l’enfant de Dommarien qui « à 12 ans, accompagn(ait) (son) père dans les bals sur des musiques généralistes ». Et auquel deux années ont suffi pour verser dans la musique électronique, genre qu’il s’est définitivement approprié à 16 ans. Il était moins une pour que Joss fête ses 22 ans sur la scène du Zénith, il est du 7 février.

Il entrera sur scène en premier

« Pour m’y préparer, j’ai cherché une méthode ». En étant régisseur son, Joss est habitué à se positionner à l’écart des spots, c’est dire si passer sous la lumière exactement lui colle un peu le frisson. Quand il a appris qu’il serait de la soirée, il a commencé par « fermer les yeux pour imaginer le monde » qui serait à ses pieds. « J’ai parlé avec des artistes pour le niveau mental ». D’Joss mesure le caractère « amateur » des conseils glanés face à la réalisation de ce « rêve d’enfant ». Un gamin au parcours singulier. « Je n’ai absolument aucune formation de musicien. C’est un gros frein pour la production ». Mais à quoi tient la qualité de la prestation d’un DJ ? « A l’ambiance que vous apportez ». Toutefois, D’Joss va être « un peu limité » dans son show au Zénith car son binôme Biggy Slime « a choisi les sons ». Il lui reviendra donc de « participer à chauffer le public ». Cerise sur le gâteau en matière de pression, le DJ du Pays langrois va « entrer sur scène en premier ». Pour le gamin qui était empêtré dans une timidité sévère, « c’est une revanche » qui est en marche. Il compte bien apporter « la touche technique » et le « soutien psychologique » qui contribue à renforcer la synergie du duo.

Vers un mix sur les remparts de Langres ?

« Avec Billy, on verra ce qu’on fera de l’avenir, et j’aimerais conjointement remettre le projet de mes remixes sur l’ouvrage, après l’avoir mis entre parenthèses en 2018, au sortir de Fun radio ». L’objectif ultime de Joss ? « Créer un spectacle complet, et se produire dans des lieux patrimoniaux haut-marnais ». Son mix trouverait un lieu idéal sur les remparts de Langres ou bien au lac de la Liez. Reste que, pour l’heure, le temps est « purement à la création », d’autant que celui de la production et des montages financiers associés lui restent étrangers. « Je tiens à la Haute-Marne, dont j’étais parti pour apprendre mon métier ». À force de lire ici ou là qu’ « il n’y avait plus personne » dans le département, que « tout le monde s’en allait », l’ancien élève du lycée Diderot s’est dit : « si l’on part tous, il n’y aura en effet jamais rien ». Déjà, quand il mixait pour Fun radio, il devait dire qu’il « venait de Dijon car la Haute-Marne, on ne situait pas ».

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr