Les inégalités mises en scène

Jeudi 26 janvier s’est déroulée, au collège Emilie-Carles, la dernière séance sur les deux prévues de l’action théâtre à destination des élèves de 5e, financée en partie par l’ARS (Agence régionale de santé). Dans le cadre du Parcours d’éducation à la santé et à la citoyenneté (PESC) mais aussi dans celui du projet fédérateur sur le thème des inégalités, Mickaël Monnin et Marie Béduneau, de la compagnie Azimuts ainsi que la professeure de français, Gwenaëlle Henry, ont invité les collégiens à réfléchir sur les inégalités.

Trois axes leur étaient proposés, les inégalités en genre, en ressources et en pays. Pendant trois heures, des exercices étaient proposés, en premier lieu un échauffement gestuel et vocal, puis chacun à son tour devait dire un mot ou un groupe de mots. Il fallait bien remarquer après quelle personne ils étaient formulés car il a fallu les répéter à plusieurs reprises et de plus en plus fort pour mieux se les approprier. L’exercice était moins simple qu’il n’y paraissait. A partir de ces mots choisis, aussi divers que forêt, mariage, travail, poubelles, logement, racisme, pollution, les adolescents ont formulé des évènements qui leur paraissaient injustes et qu’ils ont connus à partir des réseaux sociaux ou de par leur propre expérience. Si certains résultats étaient plutôt attendus, tels que “le travail des enfants”, “les mariages forcés”, “les différences de salaires entre hommes et femmes”, “se faire tuer pour ne pas porter le voile”, “le réchauffement climatique”, d’autres étaient plus surprenants comme “tout le monde n’a pas accès à la wifi” ou “les gens qui ne mettent pas leur clignotant”.

Les comédiens d’Azimuts ont ensuite créé des groupes selon les genres d’inégalités puis des sous-groupes pour entrer plus profondément dans le thème sélectionné. Les élèves ont alors créé des situations qu’ils ont déclinées en scénettes jouées devant leurs camarades.

Comprendre les inégalités, c’est devenir un citoyen en conscience, tel est le message transmis aux collégiens.