Climat : le regard optimiste de Louis Bodin
Invité-témoin de la première édition des Trophées de l’agriculture, ce jeudi 26 janvier, à Nogent, le météorologue Louis Bodin a évoqué les enjeux climatiques, sans catastrophisme et avec pragmatisme. Avec réalisme, mais sans fatalisme.
Invité des Trophées de l’agriculture de jhm quotidien, Louis Bodin est un épicurien et ne s’en cache pas. Il se dit « attentif » à ce qu’il met dans son chariot de courses. D’ailleurs son regard en écoutant la présentation des lauréats haut-marnais – à l’évocation du fromage de chèvre ou de la confiture de lait – en sont les meilleures preuves.
Il évoque les enjeux climatiques en des mots simples et livre un regard qui permet de prendre de la hauteur plutôt que de sombrer dans un constat dramatique et angoissant.
« Les quantités d’eau sont chaque année les mêmes »
Suite à la période exceptionnellement chaude et sèche traversée en cet été 2022, le météorologue a naturellement l’habitude d’être régulièrement interrogé sur l’absence de précipitations et ses conséquences.
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« Après cet été 2022, on a envie de s’adapter et de réagir rapidement. Mais les quantités d’eau qui tombent chaque année sont les mêmes ! La différence, c’est qu’elles profitent moins. Une période aussi sèche, cela ne se rattrape pas comme ça. Il faut du temps. Il faut trouver des moyens pour retenir l’eau, en replantant des haies, en utilisant du couvert végétal et en réfléchissant à tout ce que l’on peut faire pour éviter que l’eau ne s’écoule rapidement », détaillait-il en invitant à ne pas se précipiter et à adopter une réflexion plus large. « Je suis sûr que la situation va s’arranger », clamait cet optimiste.
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Prendre de la hauteur pour le climat
« Penser environnement, c’est enlever les frontières », reprenait Louis Bodin. C’est aussi miser sur la science pour améliorer la condition animale et celles du travail des agriculteurs. Grâce à elle, des solutions pourront être trouvées pour bien des maux selon Louis Bodin. Notamment pour envoyer moins de méthane dans l’atmosphère, par exemple.
« En météo, je ne parle plus de normales, je préfère les moyennes », concluait l’expert en météo dont le regard optimiste tranche avec celui des grands agitateurs pessimistes.
S. C. S.