Hors limites – L’édito de Christophe Bonnefoy
C’est hors des limites du terrain sportif que se jouent actuellement certaines affaires. Et pas des moindres. A croire, d’ailleurs, que la ministre des Sports fusionnera bientôt ses fonctions avec celles d’Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice.
On plaisante à peine. Amélie Oudéa-Castéra, à juste titre, donne de la voix en ce moment. Et pas que pour louer les vertus du sport, mais au contraire souvent pour dénoncer les agissements de certains de ses acteurs ou ex-acteurs. Et à la marge de la sphère purement sportive pour le coup.
Ainsi, Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby désormais en retrait, doit composer avec des histoires pas très claires. Noël Le Graët, grand ponte du football français, n’a rien à envier au premier, en termes de travers présumés. Ici, pas de corruption, mais une enquête pour harcèlement moral et sexuel.
Maintenant, c’est un autre personnage clé du sport français qui est rattrapé par la patrouille – il a été condamné ce mercredi, après avoir reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Champion du monde de handball en 1995 avec les célèbres “barjots”. Puis à nouveau en 2001. Puis ces derniers temps président de la Ligue nationale. Et aujourd’hui pris dans l’étau pour « corruption de mineur » et « enregistrement d’images pédopornographiques ». On est loin du Bruno Martini qui brillait dans les cages des Bleus. Et qui ne brillera plus à la tête de l’instance hexagonale, puisqu’il vient de démissionner de son poste.
Alors certes, on pourra toujours dire que le monde du sport n’est pas le seul à compter des brebis galeuses. Toujours est-il qu’on en arrive actuellement, et pour cause, à ne retenir que le nom de ceux qui nagent dans des eaux troubles. Anciens sportifs ou à la tête de Fédérations.