Un jeu de plateau pour s’ouvrir à la diversité
Le Point Commun a présenté son jeu de société “Kabudayaan” ce mercredi 18 janvier à Didier Cognon, élu de l’Agglo et à Maria Grobier-Iglesias, déléguée de la Préfète. Ce jeu à demandé plusieurs mois de travail avec les adhérents du centre social.
“Kabudayaan”. Ce mot étrange est le nom d’un nouveau jeu de plateau et de cartes pour mieux sensibiliser à l’accueil des réfugiés et des personnes issues de l’immigration. Celui-ci vient d’être créé par le centre social le Point Commun et a été présenté au public, notamment à Didier Cognon, élu de l’Agglo et à Maria Grobier-Iglesias, déléguée de la Préfète, ce mercredi 18 janvier. « Il a pour but de mieux connaître les origines de tout le monde et d’être sensibilisé à l’accueil des réfugiés », explique Patricia El Madjoubi, directrice du centre social.
Petite anecdote rigolote sur le nom de ce jeu, il est issu d’une confusion entre deux langues. Au lieu de mettre en avant un mot sud soudanais, il s’agit en fait d’un terme indonésien. Heureusement, les deux évoquent la “Culture”.
Près de 120 questions sur 21 pays
Pendant plusieurs mois, à raison de nombreuses séances de travail, les adhérents du centre social issus de multiples origines, ont œuvré à créer des questions très variées sur 21 pays comme le Sénégal, le Cameroun, le Soudan, le Rwanda ou encore la République Démocratique du Congo. « Ces derniers n’ont pas été choisis au hasard. Ils sont représentatifs des origines des personnes vivantes sur le territoire chaumontais et adhérents au Point Commun », souligne la directrice du centre social.
En tout, plus de 120 questions ont été élaborées. Elles portent sur des thèmes très différents comme la gastronomie, la géographie, les usages dans un pays, l’histoire géopolitique ou bien les préjugés. « Elles ont toutes été conçues par les adhérents du Point Commun et les résidents d’autres structures. D’ailleurs, ce jeu est l’aboutissement d’un projet mené en partenariat avec France Terre d’Asile, l’association pour l’accueil des travailleurs et des migrants, l’Agglo de Chaumont, l’agence nationale de la cohésion des territoires, le centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Chaumont et les services de l’Etat », poursuit-elle.
Une diffusion dans les lycées
Les participants à cette présentation ont pu jouer à une partie (lire ci-dessous). Pour l’instant, seulement trois exemplaires de ce jeu sont disponibles. Deux au Point Commun et un à France Terre d’Asile. « Il faut développer sa diffusion. L’Agglo est prête à payer pour en concevoir davantage », a souligné Didier Cognon, rejoint dans ses propos par Maria Grobier-Iglesias. Le Point Commun souhaite diffuser ce jeu dans les lycées et dans divers endroits afin qu’il soit accessible au plus grand nombre.
Normalement, d’autres jeux devaient être créés, mais un petit souci de dernière minute a contrecarré les plans du Point Commun. « Le lycée De Gaulle devait nous faire le graphisme du jeu. Malheureusement, cela n’a pas pu se faire. Nous nous sommes alors tournés vers une graphiste professionnelle, Léa Paillot à Besançon. Donc, même si elle a été généreuse en termes de tarif, notre budget n’a pas pu permettre d’en faire plus de trois », détaille Patricia El Madjoubi.
Caroline M.Dermy
Un jeu accessible à tous
Basée sur un style de jeu à la Trivial Pursuit, une partie se joue de 3 à 5 joueurs et dure entre 45 minutes et 1 h 15 grâce à un chronomètre.
Chacun son tour, les participants avancent petit à petit sur le plateau, s’ils répondent juste aux questions. Si la réponse est correcte, le joueur gagne la carte. Des cartes spéciales “Préjugés” et “Droits d’asile” sont automatiquement gagnées.
A la fin du chrono, le joueur ayant le plus de cartes a gagné la partie. Une carte “Mémo” est également disponible pour avoir plus de détails sur certaines questions, géopolitiques notamment.